Suite à ma tribune relative à son incongruité épistémologique sur la politologie, le Professeur Mbata a réagi avec un texte dont la teneur sophiste, mensonger et caricaturale, esquive maladroitement le fond du débat. Malheureusement, cet académicien respectable exclusivement dans l’auditoire, pèche toujours par auto-sublimation. Il souffre d’égopathie professorale aigue, sur fond d’un nombrilisme intellectuel chronique. Ainsi, il instrumentalise son statut de professeur pour se confectionner un prestige sociétal illusoire. Pourtant, l’individu Mbata a obtenu sa maitrise et son doctorat à l’UNISA, une université d’enseignement par correspondance. Elle n’est même pas classée parmi les 10 premières en Afrique du Sud en 2019-2020.
Dans sa réponse (avec malhonnêteté intellectuelle en faisant signer son texte - dans un français burlesque - par une personne inconnue de moi), au lieu de démonter la validité épistémologique de son utilisation du terme politologie pour designer les analyses déficientes en droit constitutionnel, il s’attaque à ma personne avec des insinuations fallacieuses. En ultime instance, il m’accuse de verser dans la science de l’apparence. Dans cette réplique je voudrais apporter de la lumière corrective sur ces aspects. Je l’invite à la modestie susceptible d’apporter un rayon additif au prestige de sa modeste stature académique.
- L’EGOPATHIE PROFESSORALE ET LE MILITANTISME CONSTITUTIONNEL MASQUÉ DU PROFESSEUR MBATA
D’abord il convient de faire remarquer qu’il est absolument indécent pour un professeur d’université, par le principe de la norme argumentative, de s’écarter de l’objet d’un débat intellectuel pour verser dans les mensonges et les insinuations outrageuses. Je ne l’ai jamais sollicité comme préfacier en 2002-2003. En ce qui concerne la motion dont mon gouvernement fut victime en 2012 (un honteux glissement hors débat), seulement 23 députés sur la quartenaire avaient siégé, les autres ayant boycotté une motion rentière. Pire, cette motion n’était pas fondée sur un audit ou une inspection objective. Lui qui est l’arch-constitutionnaliste national autoproclamé, peut-il soutenir que l’on initie une motion contre un gouverneur en mission officielle ?
Le Professeur Mbata s’est échafaudé une gloriole en RDC par opportunisme politique, non pas en vertu de ses compétences professorales exceptionnelles, mais en exploitant la haine viscérale de certains manipulateurs contre le régime précédent. Il surfe sur le populisme et la délectation de certains militants dans les invectives déversées contre tous ceux qui n’effectuent pas des analyses conformes à sa perspective constitutionaliste. Il faut noter que le Professeur Mbata, même aux standards congolais, malgré qu’il est connu dans quelques pays et centres Africains, n’est pas un savant du droit constitutionnel car il n’est pas producteur des savoirs référentiels dans cette discipline. C’est seulement un enseignant à l’université. Il n’a jamais publié un seul ouvrage de référence en droit constitutionnel. Le Professeur Esambo, le Professeur Ndjoli, le Professeur Kamukunyi par exemple, en ont publié plusieurs. Le Professeur Boshab, authentique savant du droit constitutionnel, issu d’une université de stature mondiale (Liège) l’a défié de produire un ouvrage contredisant théoriquement, méthodologiquement, empiriquement et en projections correctives, le livre « Entre Révision de la Constitution et Inanition de la Nation ». Jusqu’aujourd’hui (7 ans après), le nombriliste Professeur Mbata a été d’une sidérante infécondité en ouvrages référentiels. Mais, il a le cynisme d’insinuer qu’après 10 ans je n’ai pas pu finaliser ma thèse à l’Université de Johannesburg, suggérant implicitement une faillite intellectuelle de ma part. Il ignore que je détiens bel et bien les matériaux d’une thèse dont la pertinence exige la finalisation dans une université de premier rang. Je ne voudrais pas être docteur dans une université d’études par correspondance.
Le Professeur Mbata est un narcissique professoral, un intellectuel nombriliste, qui instrumentalise son titre de professeur pour injurier les autorités de l’Etat, ses chefs politiques, les ainés et collègues académiques, les prêtres, les journalistes et les intellectuels en général. Une incivilité caractérielle. Le Dr Cedric Wood (Emotional Intelligence and Egopathy, 2017) conceptualise l’égopathie comme un désordre psychologique de la personnalité par lequel un individu anormalement autocentré se sublime lui-même, avec une propension constante à dénigrer et à caricaturer les autres. Et pour preuve. Le Professeur Mbata a tenu des propos injurieux contre le Président J.Kabila, contre la Présidente de l’Assemblée Nationale l’Honorable Mbunda, contre le Président du Senat l’Honorable Tambwe, contre son propre chef politique de l’UDPS l’Honorable Vice-président de l’Assemblée Nationale Kabund. Les éminents professeurs Mampuya (une sommité académique Congolaise stellaire) Boshab, Mbokolo (célébrissime universitaire africain), ont été victimes des diatribes avec injures émanant du nombrilisme du Professeur Mbata. L’éthique professorale en RDC étant presqu’inexistante, aucune autorité académique ne se lève pour un rappel à l’ordre de la déontologie professorale. Le Professeur Mbata aurait tenu des propos aussi injurieux contre des autorités étatiques sud-africaines ou des collègues sud-africains, la désapprobation formelle aurait implosée. Une procédure disciplinaire aurait été initiée contre lui par son université.
Mais derrière cette arrogance narcissique, le Professeur Mbata est à la fois un aigris et un vagabond politique, masquant son militantisme constitutionaliste. Il a été au RCD (où je fus deux fois son Secrétaire général, fait qu’il n’a jamais digéré), à l’UNC qu’il a quitté pour n’avoir pas obtenu un poste, et par son opportunisme intellectuel en quête de placement politique, il a adhéré à l’UDPS. Il accuse les autres intellectuels d’être les tambourineurs de leurs partis politiques, mais il n’assume pas qu’il est un trompettiste constitutionaliste virevoltant d’un parti à un autre en quête de positionnement. De janvier 2019 à ce mois d’avril 2020 où éclate le plus grand scandale historique de corruption, sous fond de la mafiotisation de l’Etat avec comme épicentre la Présidence de la République, le Professeur Mbata a été le militant constitutionaliste bouclier permanent de ladite présidence. Il insultait tous ceux qui pontaient du doigt les dérives anticonstitutionnelles de cette institution. Aujourd’hui, le Professeur Mbata doit assumer et nous dire où était son génie de constitutionaliste, pendant 15 mois, lorsque ce scandale avilissant la République s’opérait sur fond d’une violation flagrante, répétitivement ubuesque, de la constitution.
- MA SCIENTIFICITE EST RECONNUE PAR D’EMINTENTS PROFESSEURS NATIONAUX ET INTERNATIONAUX
L’illustre Professeur Crawford Young de l’Université de Wisconsin, d’une plus brillante stature académique américaine et internationale (l’un de meilleurs théoriciens de l’Etat postcolonial Africain – décédé au début de cette année), a préfacé mon livre inédit «Democratization and Hegemonic Presidency In DRC ». C’est lui qui, s’étant rendu compte de la saillance et la validité scientifique de ma recherche, m’a conseillé de la convertir en thèse à défendre dans une université de bonne facture internationale. Aux USA j’ai été également préfacé par le célèbre Professeur James Robinson (co-auteur du best seller Why Nations Fail), alors professeur à Harvard, dans mon ouvrage « The Making of the Congo State in the USA ». En dehors des autres ouvrages préfacés ( sur 9 livres publiés), notamment par l’un des savants (humbles) congolais du droit constitutionnel Evariste Boshab, et le Professeur Néhémie Mwilanya, j’ai dirigé la recherche et produit un ouvrage de gouvernologie pratique intitulé «Le Leader Politique au Pouvoir en Afrique : La Gestion Politique du Programme du Gouvernement » (USALGA, 2016). Le Professeur Godé Atswel, Chef du Département des Sciences Politiques à l’UNIKIN, en était le principal lecteur scientifique. Cet ouvrage a été produit sur une subvention du National Endowment for Democracy (NED), avec des académiciens du Texas. C’est sur base de cet ouvrage de gouvernologie (politologie appliquée), que j’ai conceptualisé le séminaire du Président de la République avec les Gouverneurs au mois de Mars 2019, par le biais du Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur Basile Olongo. Cet ouvrage fut distribué aux ministres lors du séminaire du Gouvernement Tshibala en 2017. Sa validité praxéologique est incontestée. Le Professeur André Mbata Mangu de l’UNISA, ne vaut pas plus que le Professeur Crawford Young, le Professeur James Robinson, le vrai savant constitutionaliste Professeur Boshab, le Professeur Néhémie Mwilanya, le Professeur Godé Atswel, tous réunis (et bien d’autres) qui reconnaissent mes compétences en explorations avec des référentiels scientifiques, pour affirmer que je verse dans la scientificité d’apparence.
- LES LACUNES GRAVISSIMES DU PROFESSEUR MBATA SUR LA POLITOLOGIE ET LA GOUVERNOLOGIE
Le Professeur Mbata se perd dans des supputations d’une étonnante vacuité en substance étalant des lacunes gravissimes sur les avancées modernes de la Science Politique. La gouvernologie n’est pas une science autonome comme le Professeur Mbata insinue, dans son style burlesque (reflétant sa rhétorique théâtrale), que je l’aurais affirmé. Elle est un domaine de recherche des « Sciences Politiques », relatif à l’ensemble de connaissances et des pratiques du gouvernement. C’est dans cette optique qu’il y a beaucoup d’autres domaines de recherche spécialisées en «Sciences Politiques» notamment la Transitology, la Deliverology, la Consolidology (qui ne sont pas nécessairement connues en RDC). Ces rayons des recherches se sont développés avec ce que le Dr Samuel Huntington conceptualise comme le phénomène de la Troisième Vague de la Démocratisation. Lorsque je parle des concepts de ces sous-champs de la politologie, le Professeur Mbata dit que ce sont des néologismes que j’invente. Ce qui est surprenant c’est que le Professeur Mbata suggère illogiquement que la politologie n’est enseignée nulle part. Incroyable ! Mais, si la politologie est synonyme de la science politique (ce que le Professeur nombriliste Mbata ne réfute pas), c’est que logiquement (si A=B donc B=A) là où on enseigne la science politique c’est de la politologie que l’on dispense. Très limpide.
Au moins, le Professeur Mbata ne me conteste pas la qualité de libre-penseur, car la libre-pensée est essentiellement rationaliste : pas de dogme, pas d’autorité, pas de tradition, rien que la raison et les référentiels. Comme libre-penseur, je suis plus préoccupé par la qualité de la production intellectuelle, sa puissance d’élucidation des problèmes de la société et la capacité de proposition des solutions durables. Le monde est plein de think-tanks, penseurs, chercheurs indépendants non attachés aux universités, dont les idées, pensées et innovations théoriques contribuent au progrès des nations. Aujourd’hui en 2020, le Professeur Mbata trouve que le concept de leadership transformationnel dont je parle souvent (reprenant quelques pans de la thèse magistrale soutenue par l’illustre Professeur James Robinson), est mon invention, alors qu’il est utilisé il y a plus d’une décennie.
Depuis l’Afrique du Sud, dès le début des années 1990, mon intellectualité transversale était en avance par rapport à l’exigüité épistémique du constitutionaliste Professeur Mbata de l’UNISA. Dans cette optique, lorsqu’en 2002-2004 j’introduisais au RCD à Goma et en RDC la théorie de la «démocratie consociationnelle», derrière mon dos (son secrétaire général) il m’accusait d’inventer des concepts. Pourtant, la démocratie consociationnelle théorisée par le premier prix Nobel de l’économie de race noire, le Dr Henry Lewis (dans les années 1960), a été perfectionnée par le Professeur Arend Lijphart dans la décennie 1970-1980. Elle a inspiré le model de démocratie en Belgique, en Suisse, au Liban, en Inde et dans une moindre mesure en Afrique du Sud. L’ouvrage «Crise et Renaissance Politique en RDC : Exploration à la Lumière de l’Expérience Sud-Africaine (2000) dont j’avais dirigé la recherche et la publication en Afrique du Sud en 2000, utilisant le paradigme consociationnel, fut à la base de notre invitation au Centre des Grands Lacs d’Afrique de l’Université d’Anvers, par le Professeur Filip Reyntjens. Le Professeur Boshab fut le contradicteur de cet ouvrage dont il apprécia d’ailleurs la facture intellectuelle et la portée politique pour la RDC. C’est dans cet ouvrage que nous avions proposé la formule du CIAT. J’ai donc une expérience de production intellectuelle de niveau hautement universitaire de plus de 20 ans, appréciée par des plus éminents professeurs que Mbata, de la trempe de Filip Reyntjens, James Robinson, Crawford Youg, Evariste Boshab. Et donc ce n’est pas un professeur de droit constitutionnel d’une université d’enseignement par correspondance qui peut penser m’intimider et me dénigrer.
Par ailleurs, j’ai eu la grâce de suivre plusieurs formations aux USA, en leadership stratégique, en planification stratégique, en communication politique et management des partis politiques (Leadership Institute à Arlington) et en «Performancestat» (Driving Governement Performance) avec le Professeur Bon Bhen au prestigieux Kennedy School of Gouvernement à Harvard. Les multiples recherches effectuées pour produire les ouvrages m’ont aussi permis de construire un arsenal scientifique et technique en leadership politique au gouvernement. Dans l’entendement du Professeur Mbata je ne peux pas utiliser tout ce gisement épistémique pour parler du leadership et de l’art de gouverner, parce que quelques députés provinciaux rentiers avaient initié une motion contre moi. Lui Professeur Mbata, est-il plus outillé intellectuellement que l’Union Européenne et EISA qui m’ont sélectionné parmi des dizaines de candidats pour être «Expert Principal» dans un projet sur le management des partis politiques au Tchad ?
CONCLUSION
LE PROFESSEUR MBATA EST DEPOURVU DES REFERENTIELS EN POLITOLOGIE ET EN IGNORE LES PERCEES
Je m’attendais à ce que le Professeur Mbata démontre en quoi les études et analyses bancales de droit constitutionnel qu’il qualifie de politologie méritent d’être rangées dans cette discipline. Non outillé pour le faire, à cause de son exigüité scientifique en droit constitutionnel, il a préféré se livrer aux supputations incohérentes sur mes études et ma carrière publique. Des décevantes insinuations insipides illogiquement éloignées du fond d’un débat purement intellectuel. J’ai du respect pour lui comme intellectuel et j’apprécie ses productions comme il apprécie les miennes. En ultime instance, le Professeur Mbata a lamentablement échoué de réaliser une démonstration épistémologique sur ses accusations contres ses collègues constitutionalistes qui selon lui feraient de la politologie. Les incohérences de son texte indiquent clairement que l’on peut être professeur d’université et ne pas nécessairement avoir une élévation superstructurelle dans la philosophie de la science ou la science des sciences (Epistémologie). C’est pourquoi le Professeur Mbata se permet avec désinvolture d’affirmer que tout celui qui réalise une analyse de droit constitutionnel porteuse d’arguments « inopérants » ou assortie d’interprétations erronées des lois,
fait de la politologie. Néanmoins, je reste convaincu que dans son domaine, malgré les critiques acerbes formulées contre lui par d’autres constitutionalistes sortis des universités plus prestigieuses, il est appréciable. Et son militantisme constitutionaliste en faveur des égarements institutionnels qui aujourd’hui portent préjudice à la République, n’étiole pas ses modestes qualités professorales intrinsèques. Il contribue à la dialectique intellectuelle pour le progrès de la RDC.
Kabasu Babu H.K (Libre-penseur et Ecrivain, Politologue chercheur en Gouvernologie)