Dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce vendredi 03 avril 2020, Blanchard Mongomba, notable de la province de l'Équateur, accuse des éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) de se servir de mesures annoncées par les autorités dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 pour tracasser la population.
« Ici, il est pour moi l'occasion de dénoncer l'affairisme ou une de tracasserie des policiers à l'encontre de nos populations. Déjà, la ville de Mbandaka est meurtrie, une ville où la situation sociale n'est pas au rendez-vous, la situation économique peine à démarrer. Mais les policiers s'adonnent à cœur joie de pouvoir rançonner les populations qui ont déjà du mal à observer ces mesures là pourtant salutaires. Mais sur le plan social, ça leur pose des problèmes puisqu'ils sont appelés à sortir chaque matin pour aller trouver de quoi se nourrir. Mais les policiers au lieu de passer par la conscientisation, par les manières légales prévues, eux passent par des violations des droits humains, des tortures et rançons pour faire respecter ces mesures là. Donc, ce sont ces cas que nous profitons pour dénoncer », a-t-il déploré.
Il en a profité pour rappeler la population Équatorienne en général et Mbandakaise en particulier à observer les mesures d'hygiène pour éviter toute contamination du coronavirus dans ladite province.
Cependant, a-t-il ajouté, « nous constatons que dans la province de l'Équateur certaines autorités peinent à faire respecter ces mesures d'hygiène ». D'où son appel à une forte implication des autorités pour bien lutter contre cette maladie à coronavirus dans la province de l'Équateur.
Contacté, le commissaire provincial de la Police Nationale Congolaise, Aotshisango Lumolo Augustin, renchérit que la police est là pour exécuter les ordres du président de la République relayés par le gouverneur.
''C'est seulement ça, nous, nous exécutons les ordres et nous avons le pouvoir d'arrêter si la population venait en contradiction avec la loi. Il n'y a pas une tracasserie en dehors des mesures annoncées,'' a-t-il conclu.
César Augustin Mokano Zawa, à Gemena