La chute des cours mondiaux du pétrole a entraîné, durant le mois de février dernier, une baisse des recettes pétrolières de plus de 45%. Cette situation a impacté négativement les recettes courantes collectées par le trésor public au cours dudit mois.
C'est-ce que révèle la fiche synthétique de la situation des finances publiques du
mois du février 2020, établie par le ministère des finances et consultée par 7SUR7.
Cependant, le ministère des finances fait savoir que des actions spécifiques sont en train d'être mises en place à différents niveaux pour poursuivre la mobilisation des recettes. Ce qui permettra de doter le gouvernement des moyens financiers pour réaliser son programme d'actions.
"...La mobilisation des recettes constitue toujours une priorité nationale pour élargir l’espace budgétaire de l’État. À cet effet, des actions spécifiques sont en cours d’implémentation à différents niveaux, en harmonie avec les
mesures d’accompagnement prévues par la loi des finances 2020. Elles bénéficient de
l’implication de l’ensemble du gouvernement de la République et concernent notamment le
renforcement des dispositifs de collecte de la TVA (Taxes sur la Valeur Ajoutée, Ndlr), la lutte contre la fraude fiscale et douanière et la digitalisation de la chaîne de la recette", lit-on dans le même document.
Le ministère des finances signale aussi que le mois de février s'est clôturée avec un déficit de 180 milliards de francs congolais (environ 100 millions $).
"La situation financière de l’État au mois de février s’est clôturée par un déficit de 180 milliards de FC. Ce dernier résulte des recettes de 454 milliards de CDF, contre des dépenses de 634 milliards de CDF.
Exécution budget au 29 février 2020 en milliards de FC", renseigne la même source.
Entretemps, le gouvernement, sous le leadership du chef de l'État, poursuit ses efforts pour préserver l'adéquation entre l’exécution des opérations financières de l’État et la nécessaire stabilité du
cadre macroéconomique.
En trois mois, le prix du baril de pétrole a perdu 50% de sa valeur. La faute à la crise qui agite les marchés, le Coronavirus et les conflits ouverts entre les pays de l’Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole (OPEP) entre autres, la Russie et l'Arabie Saoudite.
Les 7 ou 8 janvier derniers, le brent s’affichait à 68 dollars américains le baril. Le mercredi dernier, il est tombé à 37 USD. Le 6 mars dernier, les membres de l'OPEP se sont réunis à Vienne, en Autriche. Une réunion qui a accouché d'une souris, car aucun accord n'a été trouvé entre les pays en conflits. D'où, la poursuite de la baisse des cours mondiaux.
Le budget annuel de la RDC est de 11 milliards $ sur papier. Mais la capacité réelle de mobilisation des recettes est de 5.5 milliards $, d'après le plan de trésorerie réajusté publié par le ministère des finances.
Prince Mayiro