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Le gouverneur du Kasaï Central Martin Kabuya se serait illustré par des actes de torture à l'endroit d'un policier commis à sa garde.
Dans une vidéo parvenue à 7SUR7.CD, l'infortuné répondant au nom de Tshibangu, chef de poste à la résidence de Kabuya, décrit les sévices dont il a été victime de la part de ce dernier le samedi 15 février.
D'après lui, il n'a commis aucune faute pour mériter un tel supplice de la part de son chef. Car son chef l'avait déjà relevé de sa garde et ne lui avait pas demandé de rentrer.
C'est pour démontrer à un chef coutumier venu lui rendre visite tard dans la nuit comment il se fait respecter, que Kabuya a agi ainsi, explique son garde du corps.
" Il m' a demandé de m'asseoir. Il a appelé le chef coutumier qui était dehors. Et lui dira: regarde comment je vais punir ses gens pour que tu saches que prochainement, quand on te demande de partir et de revenir, il faut que tu obéïsses. Il va ensuite demander une cordelette de 6 tours. Il a commencé à me taper lui même. Après quelques instants, il va demander à un de ses gardes du corps rapprochés de me frapper 60 coups. Ils vont le faire sur la tête. Même mes pleurs n'y changeront rien ", explique le brigadier.
Le policier ne sera pas pris en charge et va se retrouver à l' hôpital à ses propres frais.
Selon certaines sources proches du gouverneur de cette province, depuis son avènement à la tête du Kasaï Central, Martin Kabuya s'est caractérisé par une arrogance et du mépris à l' endroit de ses administrés.
Le dernier cas en date a été vécu le jeudi 13 février dernier, lors de la marche des rapatriés de l'Angola venus exiger la prise en compte de leurs désidérata par le gouvernement provincial.
Des revendications que Kabuya n'a pas voulu entendre et a ordonné la dispersion des manifestants à coup des balles réelles et de gaz lacrymogènes.
Aux dernières nouvelles, l'auditeur supérieur militaire de Kananga a ordonné des poursuites judiciaires contre les auteurs et complices d' actes de torture envers le brigadier Tshibangu.
Tous espèrent que justice sera rendue en toute indépendance et impartialité comme l'exige l'état de droit.
Alphonse Muderwa