Le vice ministre des Finances, Junior Mata, a reçu ce mercredi 29 janvier 2020 une délégation du Syndicat Libre des Médecins, conduite par son secrétaire général, André Kasongo.
Selon le chef de la délégation, il était question pour le Syndicat Libre des Médecins de féliciter le ministère des Finances en particulier, et le gouverneur en général, pour l'application de l'Impôt Professionnel sur le Revenu, (IPR).
"Nous sommes d'avis que tout citoyen qui vit au Congo doit payer les impôts afin que le pays évolue. Vous savez que c'est l'impôt qui soutient le pays...Au Congo, l'impôt n'est pas majoré mais on a appliqué une loi qui existe depuis 2014. C'est une loi et si les gens veulent que ça change ça doit aller à l'Assemblée nationale après qu'elle soit promulguée", a déclaré André Kasongo au sortir de l'audience.
S'agissant de la demande formulée par les autres syndicats de médecins d'appliquer progressivement le prélèvement de cet impôt, André Kasongo considère que cela constituera une violation de la loi.
"Appliquer progressivement, c'est enfreindre la loi. Quand la loi est là, il faut la respecter. Nul n'est sensé ignorer la loi. Alors, nous on a dit à nos syndiqués de ne pas aller en grève et effectivement cette grève psychologique ou médiatique n'existe pas sur terrain. Personne n'est en grève, tous nos syndiqués travaillent normalement", poursuit-il.
En outre, le secrétaire général du Syndicat Libre des Médecins souligne que le gouvernement de la République a manifesté sa bonne foi d'aligner plus de 6.000 médecins cette année.
"L'impôt va aider les jeunes médecins à être alignés, l'impôt va aider l'État congolais à avoir un avenir meilleur. À notre avis, on applique la loi et la loi a une force", conclut André Kasongo, secrétaire général du Syndicat Libre des Médecins.
L'IPR à 15% pour tous, c'est un prélèvement prévu par la loi fiscale depuis plusieurs années. Un arrête Interministériel du 7 mai 2014 prévoit cette retenue à la source.
Cependant, le prélèvement de cet impôt divise le gouvernement et les agents et fonctionnaires de l'État. Ces derniers évoquent notamment la "modicité" de leur salaire qui, considèrent-ils, ne peut donner lieu au prélèvement de l'IPR.
Jephté Kitsita