Kambale Nzanzu, professeur à l'institut Bunyatenge, est la nouvelle victime de la barbarie des miliciens Maï-Maï Nduma/NDC-Guidon la matinée de ce lundi 22 juillet 2019.
Les rebelles l'accusent de n'avoir pas détenu le jeton mensuel exigé à tous les habitants selon leurs âges ou leurs professions.
Le président de la société civile locale qui alerte sur ce énième cas d'assassinat des civils par les groupes armés informe que la situation est maintenant confuse à Bunyatenge. La population qui ne digère pas ce meurtre de plus, menace de se rendre justice. Ce qui, redoute-t-il, risque d'embraser la contrée dont la sécurité est déjà très fragile.
"Les Maï-Maï Nduma/NDC-Guidon sont là depuis environ 3 ans. Le matin, ils ont demandé le jeton. Pourtant, ils connaissent bien le professeur. Malheureusement, il n'avait pas de jeton qu'ils exigeaient. Immédiatement, ils lui ont logé une balle dans la poitrine. La situation est vraiment catastrophique, la population vient de s'acharner contre tous les Maï-Maï qui sont sur le terrain. Il y a panique générale, elle réclame vengeance. Il y a risque d'assister au pire maintenant", s'inquiète Mumbere Amini.
Ce dernier rappelle que le jeton recommandé chaque mois par ces assaillants varie entre 1.000 et 10.000 francs congolais et que tous ceux qui osent s'opposer aux caprices de ce groupe armé payent le fort de leur résistance.
Les forces vives réitèrent leur appel aux autorités du pays et préviennent sur le pourrissement de la situation sécuritaire dans la région si les dirigeants congolais n'agissent pas au plus tôt.
Bunyatenge se trouve dans le groupement Musindi, chefferie de Batangi en territoire de Lubero dans la province du Nord-Kivu.
Isaac Kisatiro depuis Butembo