Le sénateur congolais et leader du Mlc, Jean Pierre Bemba ne pourra plus briguer la présidentielle de 2016, pire encore celle de 2021. A moins que sa défense obtienne en appel, la réduction de la peine. Ce qui parait difficile, selon les experts des questions internationales. Hors course, Bemba laisse la voie libre aux trois prétendants actuels de l’opposition à savoir Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe et Moise Katumbi. Les trois devront faire face au candidat de la Majorité présidentielle non encore connu. La condamnation de Bemba est un coup dur pour le Mlc qui peine à affirmer son rang suite à l’absence prolongée de son leader. Mais seulement, les trois candidats déclarés de l’opposition seront obligés de composer avec Bemba pour obtenir quelques voix à Kinshasa et surtout dans son fief de l’ex-Equateur. Pas pour rien que tous ces leaders défilent à la CPI pour le voir et échanger avec lui sur l’avenir du pays. Pouvoir comme opposition se bousculent à la Haye. Cela démontre que Bemba a toujours un mot à dire sur la scène politique congolaise. Mais au Mlc, certains cadres s’interrogent si la condamnation de Bemba ne serait pas propice pour le parti de se choisir un candidat à la présidentielle de 2016 au lieu de se ranger derrière quelqu’un d’autre. A l’heure actuelle, la réponse semble être difficile. D’habitude, Bemba ne cède pas à ce genre d’idées. Les cadres qui avaient tenté cette aventure, ont tous quitté le Mlc. Ils ont été chassés du parti ou contraints à embrasser la porte. François Mwamba en sait quelque chose. Bemba considère son parti comme un bien privé, témoigne un des ses amis passé à la majorité présidentielle. Même s’il ne sera pas candidat, il ne voudra pas non plus que son parti aligne un candidat à la présidentielle, pour ne pas bousculer son leadership. Dans ce cas là, le chairman du Mlc veillera à ce que les alliances que son parti tissera avec les futurs candidats à la présidentielle, passent par lui. L’homme reste le même. Il doit être informé de tout et tous les rapports doivent lui parvenir sinon il peut piquer une sainte colère, ajoute un autre cadre du parti. A l’heure actuelle, tous les regards sont tournés vers la Haye pour voir si Bemba acceptera que son parti se choisisse un candidat pour la prochaine présidentielle de 2016. En 2011, il n’était pas encore condamné. Maintenant qu’il y a cette donne, il doit se déterminer pour stopper l’hémorragie des départs. Un des secrétaires généraux adjoints du Mlc a indiqué que la question était encore prématurée. Il faut laisser le temps au temps, a-t-il confié.