Violences sexuelles basées sur le genre : Les étudiants de l’INA désormais ambassadeurs du changement

Lundi 15 décembre 2014 - 12:57

Les étudiants de I’INA ont été conviés le vendredi 12 décembre 2014 à une journée de sensibilisation pour leur implication dans le changement de comportement en ce qui concerne les violences sexuelles basées sur le Genre « VSBG ». Cette activité a été organisée conjointement par l’Unesco, l’INA et le gouvernement congolais. Elle a bénéficié de l’appui financier de la coopération canadienne.
Après le mot de bienvenue du secrétaire académique Eyena, le représentant de l’Unesco en RDC a déclaré qu’il était heureux de se trouver dans ce temple du savoir. «L’Unesco veut, à travers vos filières faire passer le message relatif à l’éradication des VSBG», a affirmé Abdourahmane Diallo. L’Unesco veut associer la tranche d’âge appelée jeunesse et les entités culturelles et instituts supérieurs à cette campagne de changement de comportement.

«En capitalisant les valeurs socio culturelles des populations congolaises, on peut relever le pari. C’est ainsi que l’Unesco mise sur le cinéma, la musique, le théâtre... pour mieux faire passer le message de changement de mentalités», a-t-il dit.
Kalambay Banza, professeur à l’Université, chercheur et consultant à l’Unesco, docteur Nsakala, expert à l’Unesco, Ruffin Lukoo, avocat et écrivain, ont à tour de rôle planché sur Genre et développement, (inégalités entre l’homme et la femme, le domaine et les lieux de ces disparités, les Conséquences ….

Le docteur Nsakala a parlé surtout de la vulnérabilité des filles en s’attardant sur les problèmes liés à la sexualité, les premiers rapports sexuels des adolescents, comment les garçons s’y prennent pour y arriver, les autres rapports sexuels, les grossesses non désirées, les facteurs de la vulnérabilité et les conséquences qui en découlent, la prévalence du Vit-I Sida en RDC apparemment faible mais qui en raison de la taille de la population congolaise doit nous interpeller...
Ruffin Lukoo a parlé de manière détaillée de différentes formes de violences sexuelles, expliquant clairement que depuis 2006, on recense 16 formes de violences sexuelles, citant le proxénétisme, l’incitation à la débauche, le harcèlement sexuel, l’esclavage sexuel avec des peines pour chaque cas bien précis.
Avec son franc parler, Lukoo a épinglé les cas des célébrités politiques, musicales et théâtrales prises en flagrant délit et qui ont eu maille avec la justice. Il a relevé à partir des situa- tians similaire enregistrées dans l’armée.
On doit faire le distinguo entre les viols commis sur les mineurs et les majeures ; ou encore si le ou la partenaire a été consentante ou pas. Il a parlé du problème des indices, des preuves, des dénonciations et a fait rire l’assistance en revenant sur I‘histoire des Congolaises soldates qui ont fait endurer un calvaire indescriptible aux étudiants kinois, il y a quelques années. Il a exhorté ses hôtes à faire attention à ce problème des violences sexuelles.
Jean-Pierre Nkutu

 

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