
Quelques députés nationaux, membres du G7, séjournent depuis hier mardi 10 mai à Lubumbashi pour élargir l’équipe de délégués de la plate-forme au deuxième round de l’audition de Moïse Katumbi auprès du parquet général de Lubumbashi dans l’affaire de recrutement des mercenaires. Ce déplacement, confirmé par les sources du G7, fait suite à une réunion du bureau politique de la plate-forme qui prend au sérieux cette affaire qui procède d’une stratégie de nuisance du pouvoir destinée à condamner Moïse Katumbi pour le rendre de facto inéligible.
Par ailleurs, le G7 a mis en place un comité de suivi de cette affaire de manière à démonter toute tentative visant la disqualification du candidat déclaré du G7 et de l’Alternance pour la République.
DES ONGDH INVITENT LES SERVICES DE SECURITE A SECURISER LA POPULATION
Dars une déclaration faite hier mardi 10 mai, les organisations de dépense des droits humains (ONDH), basées à Lubumbashi, demandent aux services de sécurité de la province du Haut-Katanga de recréer le climat de sérénité pendant les séances d’audition de M. Moïse Katumbi Chapwe au Parquet général près ta Cour d’appel de Lubumbashi.
Elles rappellent, par ailleurs que les missions de la Police nationale congolaise (PNC) et de l’Agence nation le de renseignements (ANR) ne sont pas celles de terroriser la population, mais plutôt de la mettre en confiance. En outre, pour une bonne administration de la justice, l’Etat ne doit pas créer un environnement d’intimidation
Elles notent que lors de la première journée d’audition de M. Katumbi le lundi 9 mai 2016, des policiers vêtus d’uniformes antiémeutes et porteurs d’armes à feu ont quadrillé le centre-ville, interdisant la circulation aux alentours du Palais de justice, et perturbant ainsi les activités normales de la ville.
A titre illustratif, des magistrats de ta Cour d’appel et des tribunaux n’ont pas travaillé, au préjudice des justiciables. C’est la même chose pour les banques et magasins des avenues Mwepu, Lomami, Mama Yemo et Tabora dans le voisinage du Palais de justice.
Selon, elles, cette atmosphère morose a créé une psychose dans la population qui s’est mise à véhiculer des rumeurs folles sur le déroulement de l’audition, le sort réservé au candidat déclaré à l’élection présidentielle de novembre 2016 ainsi que l’avenir du processus démocratique.
Par ailleurs, ces organisations pensent que le gouvernement devrait décrypter la mobilisation derrière l’affaire Katumbi comme une inquiétude profonde de la population de connaître le sort réservé à l’organisation de l’élection présidentielle, unique mécanisme légal de construction l‘Etat de droit en RDC.
Afin de prévenir une telle ambiance a la deuxième audition, prévue pour ce mercredi 11 mai 2016, les ONG signataires recommandent aux responsables des forces de sécurité provinciales de rétablir la sérénité dans la ville, au lieu de créer la panique au sein de la population ; de laisser aux autres justiciables le libre accès au Palais de justice et aux citoyens de vaquer à leurs occupations; de libérer les personnes arrêtées arbitrairement le lundi 9 mai 2016, notamment M. Muteba Maongezo allias Robot, membre du Groupe d’animation 100% de l’équipe du Tout- Puissant Mazembe; de rappeler une fois de’ plus, aux agents de la PNC et de l’ANR leur mission régalienne de sécuriser la population et ses biens. Les ONG signataires ACIDH, ASADHO, CDH, CJR, COSCET, GANVE, HDH, HR, IRDH, NDS.