Soudain, un cri strident fuse du flot de la musique qui inondait le tronçon de l’avenue Kianza, compris entre le Rond-point « Super Lemba et le dancing-club « Chez Victoire », pratiquement, à quelques mètres d’un sous-commissariat de la Police. Un jeune homme venait de recevoir un coup violent sur la tête, administré par un quidam qui se faisait appeler « Muana Lemba ». Il avait des allures d’un «shegue» pour qui, le casus belli était évident : il venait de vivre lui-même ce qu’il nommait délit en attrapant celle qu’il prétendait être sa femme en train de danser avec son rival. C’était aux environs de 21 heures, le jeudi 01 janvier 2015. Les amis du jeune homme agressé se sont vite saisi de son agresseur et dans la confusion qui s’en est suivie, la jeune fille, objet du conflit et l’agresseur se sont dilués dans la nuit.
Dans l’entretemps, la musique continuait à déverser son charme et son ambiance sur les terrasses et sur d’autres centaines de jeunes-gens anonymes se trémoussant dans l’ombre qui, par intermittence, balayés par une lumière bigarrée et des sirènes à vous trouer les tympans. Tout ce tintamarre se déroulait dans une indifférence totale, sans que personne ne s’émeuve de quelque chose. Quelques policiers arrivés sur le lieu n’ont pu que consoler le malheureux garçon victime de cet incident en promettant de retrouver le coupable d’autant plus que l’un des amis de la victime avait affirmé reconnaître le fameux Muana Lemba qui serait un vendeur ambulant.
RSK