Un Vice-gouverneur à peine élu, est mort dimanche ; la CENI menace quelques autres Gouverneurs d’emprisonnement

Lundi 4 avril 2016 - 12:42
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En dehors de quelques cas isolés, les élections des nouveaux Gouverneurs semblent s’être déroulées dans le calme. Mais, après coup, un certain signe indien semble pourtant pourchasser les nouveaux élus.

 

Mort d’un Vice-gouverneur à peine

 

Le tout nouveau Vice- Gouverneur de la Province du Bas-Uélé, François Barthélemy Mayonga, est décédé le dimanche 3 avril à Buta. Il n’aura eu en tout et pour tout que huit jours pour savourer les délices du pouvoir.

D’après le gouverneur du Bas-Uélé, Armand Kasubu Mbaya Borrey dans le ticket de qui il se trouvait, le vice-gouverneur précité est décédé des suites d’une maladie à l’hôpital général de référence de Buta.

 

Gouverneurs dans le collimateur de la justice

 

Preuve du signe indien, l’épée de Damoclès judiciaire plane dangereusement sur les têtes de quelques autres Gouverneurs nouvellement élus.

 

En effet, comme nous l’avions écrit, c’est le président de la CENI qui a tiré la sonnette d’alarme. Rendant compte du déroulement de l’élection des Gouverneurs sur toute l’étendue du territoire national, Corneille Nangaa a accusé certains candidats Gouverneurs d’avoir violé la loi de manière flagrante le jour du scrutin.

 

En effet, précise le numéro 1 de la CENI : « La campagne électorale ne peut se dérouler que dans la salle abritant le siège de l’Assemblée provinciale. Par conséquent, la justice devra se prononcer à l’égard de ces personnes. Un petit retour sur le théâtre des événements nous démontre que parmi les gouverneurs nouvellement élus, certains sont tombés sous le coup de la flagrance dénoncée par la CENI. Cette dernière détient d’ailleurs un monitoring détaillé de ce qu’a été chaque élection de Gouverneur ainsi que les à-côtés. Il suffit juste que la justice en fasse la demande pour être édifiée sur chaque cas.

 

Au regard de la loi, tout candidat gouverneur ayant enfreint cette dernière, mais qui a eu la chance d’être élu, encourt une invalidation au niveau de la justice.

 

Mais, la Majorité présidentielle renonce à un quelconque recours en annulation

Maigre consolation : contrairement aux rumeurs qui ont couru à Kinshasa comme une traînée de poudre, la Majorité présidentielle s’interdit de contester les résultats de la dernière élection des gouverneurs des provinces de l’Equateur et de la Mongala. Cette décision a été prise par le Bureau politique de la MP le samedi 2 avril à Kinshasa, alors que les Avocats de la Majorité avaient déjà introduit un recourt en annulation à la Cour d’appel de Mbandaka, contre l’élection du gouverneur de l’Equateur.

Par LP