Un rapport accable Honorables et Excellences : Députés et ministres saignent le FPI

Vendredi 18 décembre 2015 - 12:21

Le Fonds de Promotion de l’industrie n’a d’autre démarche, à ce stade, que l’appel à la conscience de ces «débiteurs de marque» pour lui permettre de remplir sa mission et atteindre ses objectifs, à savoir : «mettre en place un tissu industriel concourant à la valorisation des ressources locales et permettant de satisfaire les besoins locaux; réduire la dépendance de l’économie vis-à-vis de l’extérieur par la production des matières premières destinées aux industries locales et des produits finis concurrents aux biens importés; et promouvoir l’exportation des produits industriels, particulièrement des produits manufacturés».

 

Une année se termine, une autre commence bientôt. 2015 s’évanouit ainsi dans les flots du temps, laissant aux hommes les souvenirs de ses actifs et ses passifs. Chacun y va désormais de son bilan et de ses perspectives et résolutions pour l’année nouvelle. Dans cet exercice, le Fonds de promotion de l’industrie -FPI- ne fait pas exception.

 

Sur l’avenue Colonel Lukusa à Gombe, l’exercice retient l’attention des cadres et agents autour de leur direction générale. Dans l’ensemble, les avis sont au satisfecit pour les performances réalisées et qui ont permis à cette institution financière d’influer positivement sur l’industrie RD-congolaise.

2015 a été bien particulier pour le FPI qui a eu à jouer un rôle de pivot dans la nouvelle orientation donnée à son rôle de catalyseur de l’industrie RD-congolaise par le chef de l’Etat pour la promotion de la production locale. «Made in Congo» a ainsi été au centre de l’action du FPI qui a vu affluer bien de promoteurs des unités de production dans tous les domaines et à travers tout le pays. L’actualité, en cette année finissante, en a été le témoignage vivant à travers l’itinérance de Mbengele qui n’a eu de cesse de se rendre compte des effets des financements du FPI pour le lancement et la promotion des unités de production.

 

Puisqu’à tout bilan correspond des perspectives, le FPI s’y exerce aussi, mais l’enjeu majeur de ce type d’institution réside dans ses capacités d’intervention dans son domaine. Chaque année qui passe vient pratiquement alourdir la demande d’intervention du FPI qui alors besoin de moyens pour le faire. Et le .principal moyen n’est autre que la paie des prêts qu’il accorde aux différents investisseurs.

 

Les comptes à ce jour, au FPI, indiquent un solde débiteur pour le moins surprenant, du moins pour ce qu’on peut en dire. Surprenant puisqu’à l’observation, l’on s’est vite rendu compte qu’une certaine catégorie des redevables du FPI se montrent quelque peu réfractaires quand ils doivent s‘acquitter de leurs charges envers cette institution financière. Ces redevables, parmi les plus importants, figurent Sur le tableau sombre des insolvables du FPI et qui plombent pratiquement ses capacités d’intervention pour booster l’industrie RD congolaise. On y trouve aussi bien des députés nationaux que provinciaux honoraires ou en plein mandat, des ministres en fonction ou j la réserve de la République, des cadres bien connus de l’univers politique RDcongolais, toutes tendances confondues -dont certains viennent à peine de tourner leurs casaques politiques-, des membres de famille de ces bonzes, etc. Leurs excellences et honorables ont décidé de saigner le FPI.

 

Cette catégorie des débiteurs du FPI est celle qui devrait servir de modèle pour renforcer la confiance d’autres investisseurs et entretenir leur conscience quant à leurs obligations vis-à-vis de cette institution financière pour le bien de la RD-Congo et des RD-Congolais. Au FPI, l’on se creuse les méninges pour savoir quelle démarche emprunter afin de les amener à s’acquitter de leurs obligations et ainsi contribuer à l’émergence de l’industrie RD-congolaise. Comment donc amener leurs excellences et les honorables, qui, soutient-on, ne manquent pas de moyens pour leur solvabilité, à honorer leur... honorabilité? Le FPI n’a d’autre démarche, à ce stade, que l’appel à la conscience de ces «débiteurs de marque» pour lui permettre de remplir sa mission et atteindre ses objectifs, à savoir: «mettre en place un tissu industriel concourant à la valorisation des ressources locales et permettant de satisfaire les besoins locaux; réduire la dépendance de l’économie vis-à -vis de l’extérieur par la production des matières premières destinées aux industries locales et des produits finis concurrents aux biens importés; et promouvoir l’exportation des produits industriels, particulièrement des produits manufacturés». Aujourd’hui, le FPI a atteint une dimension qui l’oblige à être plus présent aux côtés de l’industrie pour relever ses défis de compétitivité. Il ne peut le faire qu’avec des ressources conséquentes et diversifiées. En effet, la matérialisation de la vision de l’émergence de la RD-Congo passe par des institutions comme le FPI dont le rôle consiste aussi à «contribuer à l’assainissement de l’environnement socioéconomique des entreprises par le financement des projets de construction ou de réhabilitation des infrastructures économiques et sociales». Les «débiteurs de marque» du FPI figurent dans la catégorie des ressources de cette institution financière que sont les emprunts locaux et extérieurs. Nombre de ces redevables ont largement dépassé les délais de remboursement et ont versé dans une autre catégorie des ressources du FPI constituées, entre autres, des intérêts moratoires et des pénalisations, Loin de baisser les bras face à ses droits les plus légitimes pour recouvrer ses ressources, le FPI se trouve plutôt devant un cas de conscience lorsqu’il s’agit d’agir sur ceux qui sont censés servir de modèle et de référence pour entrainer d’autres promoteurs et ainsi conduire l’industrie RD-congolaise vers son émergence.

AfricaNews détient un tableau exhaustif de ces «débiteurs de marque» qui pourra être rendue publique incessamment.

Le dossier donc à suivre.

 

YA KAKESA

 

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