UDPS : des montages grossiers et inutiles

Jeudi 18 août 2016 - 13:14
Depuis quelques jours, l’opinion est en train d’assister à ce qu’il convient de qualifier d’énième scénario d’un montage sorti des laboratoires politiques au goût d’inachevé. Il s’agit, en effet, des déclarations politiques tapageuses portant les signatures de quelques anciens fondateurs de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS, qui n’exercent plus au sein du parti depuis belle lurette et dont certains ont même créé leurs propres partis. Ces déclarations reprises et exploitées abondamment dans la presse locale, continuent curieusement d’alimenter des débats sur la place publique à Kinshasa.   Les acteurs de ce jeu malsain, qui se réclament soit des fondateurs, soit, des pionniers, ont comme objectif à atteindre inavoué tenter ternir l’image de marque du président national de l’UDPS, en l’isolant du public militant et de tous ceux qui se ‘ retrouvent dans sa lutte pour le changement. Malheureusement, ils semblent oublier que leur démarche porte les germes de l’échec. Vouloir opposer le leader de l’UDPS à la base du parti, c’est se mettre eux-mêmes en situation dangereuse -vis-à-vis de la population qu’ils cherchent à intoxiquer.   Il importe de rappeler que cette pratique n’est pas nouvelle dans environnement politique congolais. Elle avait déjà expérimentée, malheureusement sans succès, sous le régime de Mobutu. A l’époque du maréchal Mobutu, des services spéciaux s’étaient livrés à ce jeu et avaient réussi à débaucher des personnalités de 1er rang de ce parti. Curieusement, ceux qui partaient pour exécuter de sales besognes se retrouvaient seuls. Toute la masse qui les applaudissait lorsqu’ils évoluaient au sein du parti, restait intacte c’est-à-dire attachée à’ l’idéal du changement incarné par la direction qu’ils vilipendaient.   Pour preuve, certains de ces acteurs faits chef du gouvernement dans le but de saborder les, résolutions de la Conférence nationale souveraine, n’avaient jamais réussi à tenir une quelconque réunion du parti, le meeting populaire se voulant un pari à ne pas risquer, malgré la puissance financière et la jouissance de tous les privilèges liés à l’exercice des fonctions.   Alors, s’interrogent les analystes, pourquoi recourir aux mêmes méthodes qui n’ont jamais donné des résultats attendus ? Une chose est évidente, ceux qui se livrent à ce’ jeu, se font discréditer eux-mêmes. Au lieu d’atteindre l’objectif poursuivi, c’est le contraire qui s’est toujours produit. Car, nombre de dissidents de pacotille ont hypothéqué leur carrière politique brutalement et ont été lâchés par ceux qui les instrumentalisaient.   En outre, cette démarche n’a jamais produit un quelconque impact sur la population chaque fois qu’on l’actionne. Ses « joueurs » finissent souvent par se mettre en difficulté face aux combattants qui les ovationnaient hier, parce qu’ayant trahi le pacte de changement dont ils avaient la responsabilité de piloter.   L’accueil délirant réservé à Etienne Tshisekedi à son tour au pays le 27 juillet dernier et la marrée humaine drainée lors du meeting du Rassemblement intervenu quatre jours après, le31 juillet 2016, constituent un démenti cinglant aux nouveaux apprentis sorciers, ce devrait décourager les techniciens de laboratoire de machination politique et les différents joueurs qu’ils se choisissent pour l‘exécution des plans diaboliques.   Au lieu de perdre leur temps à lancer dans des démarches et autres montages dont ils savent très bien qu’ils n’aboutiront pas, les maîtres du scénario ont tout intérêt à s’adonner à l’élaboration de leurs propres stratégies politiques de conservation ou de conquête du pouvoir dans la démocratie. Sinon, ils regretteront infiniment le temps perdu. Par Dom