Le président de l’Udps a tranché. Dans une déclaration faite à Bruxelles, l’opposant historique, Etienne Tshisekedi a prévenu que si les élections ne sont pas organisées dans le délai conformément à l’article 73 de la constitution, M. Kabila quitte le pouvoir, dans le meilleur des cas, le 19 décembre 2016 et remet les clés du Palais de la nation au plus tard à minuit. Le sphinx de Limete a haussé le ton après l’arrêt qu’il a jugé d’inconstitutionnel rendu par la cour constitutionnelle. Selon lui, cet arrêt viole la constitution dans le but de maintenir le président sortant au pouvoir. Etienne Tshisekedi assure qu’ ‘‘en procédant à une révision masquée de la constitution, la cour, qui n’a ni compétence, ni le pouvoir, tente de donner frauduleusement à M. Kabila un nouveau mandat alors que la souveraineté appartient a peuple en vertu de l’article 5 de la constitution’’. Pour contrer cette grave violation de la constitution, le leader maximo appelle à la mobilisation de la population. Mais le vieux loup explique qu’il donnera le mot d’ordre au moment opportun. Il s’agit, indique Etienne Tshisekedi, de défendre l’Etat de droit démocratique et les valeurs de la république qu’aucun individu ou groupe d’individus ne saurait impunément fouler aux pieds pour des intérêts égoïstes. Cependant, l’Udps reste dans son schéma du dialogue qu’elle ne veut pas quitter. Ainsi, Etienne Tshisekedi a réitéré son appel à l’Onu, l’Union européenne, l’Organisation internationale de la Francophonie ainsi qu’aux Etats-Unis afin d’encadrer le facilitateur désigné par l’Union africaine, pour permettre aux forces politiques et sociales de se retrouver dans le cadre du dialogue. Dialogue qui reste le seul cadre susceptible d’éviter le chaos au pays dans lequel M. Kabila et sa famille politique tentent de le replonger, a rappelé le leader de l’Udps.