Tom Periello, un autre cowboy du président Obama ?

Mercredi 15 juillet 2015 - 12:49
Les États-Unis ont nommé le 6 juillet dernier, un nouvel envoyé spécial pour la région des Grands Lacs en remplacement de Russ Feingold, que d’aucuns n’avaient pas hésité de qualifié du « Cow boy d’Obama ». Tom Perriello, diplômé de Yale, a notamment été conseiller du procureur au Tribunal international pour la Sierra Leone. Le successeur de Russ Feingold n’aura pas la tâche facile, tant les dossiers sont brûlants au Burundi, en RDC ou au Rwanda. Son prédécesseur bénéficiait de nombreux soutiens sur e terrain, notamment à Kinshasa, et a pression est dores et déjà sur les épaules du nouveau venu. Russ Feingold ne mâchait pas ses mots […], je souhaite que Tom Periello soit dans ses traces », a affirmé un député national rd congolais à la Radio Onusienne. « J’ai une totale confiance en Tom […]. C’est une personne de convictions qui est guidé par son engagement en faveur de la justice et des droits humains “, a déclaré pouf sa part, le Secrétaire d’État américain John Kerry, lors de l’annonce de sa nomination. Un spécialiste de la justice transitionnelle Tom Periello a de nombreuses cartes en main. Né à Charlottesville le 9 octobre 1974, petit-fils d’immigrés italiens, fils d’une analyste financière et d’un pédiatre, il a fait ses classes à Yale, d’où il sort diplômé en droit en 2001. il s’envole alors pour l’Afrique de l’Ouest et, en 2002 et 2003, il travaille comme conseiller du procureur au Tribunal international pour la Sierra Leone, dont il devient ensuite le porte-parole. Consultant pour le Centre international de la justice transitionnelle (CIJT) au Kosovo en 2003, il travaille par la suite au Darfour, en 2005, puis en Afghanistan, en 2007. Cofondateur dAvaaz.org Catholique, cofondateur de Avaaz.org, plate-forme de pétitions en ligne, il est, de 2008 à 2010, le représentant démocrate du cinquième district de l’État de Virginie. Impliqué également dans les politiques climatiques, il était jusqu’à sas nomination par John Kerry, le représentant spécial pour le plan quadriennal de diplomatie et de développement. Il travaillera en étroites relations sur les dossiers rwandais, burundais, congolais et ougandais, avec Linda Thomas-Greenfield, en charge des Affaires africaines au secrétariat d’Etat américain, « afin de stimuler les progrès vers une paix durable, la stabilité et le développement ainsi que le renforcement des institutions démocratiques et de la société civile », selon les mots de John Kerry. Sur les traces de Russel Feingold ? Mais au niveau de la Région des Grands Lacs confrontée aux problèmes politiques de diverses natures, on se demande si le nouvel envoyé spécial se comportera comme Russell Feingold, qualifié jadis cow-boy d’Obama. En effet, cet ancien émissaire américain pour la région des Grands lacs, ne mâchait pas ses mots, en particulier quand il s’agissait de critiquer les mandats à répétition de certains chefs d’état. « Et si cela dérange, qu’importe ! Il n’est pas là pour plaire, et il l’assume », ne cessait-il de clamer. Malheureusement pour lui, le gouvernement de la RDC ne se laissait pas berner. Car par la bouche de son porte-parole Lambert Mende, ce dernier ne cessait de crier sur un ton agacé que « M. Feingold n’est ni gouverneur général ni proconsul » et il n’a pas « à se prononcer sur nos affaires intérieures ». Attendons donc voir sur terrain. Par LRP