Arrêté par les services de sécurité dimanche 19 avril 2015 vers 8 heures à Pasisi dans la commune Mulekera en ville de Beni (Nord-Kivu, Est de RD Congo), un présumé rebelle ougandais a accusé un « officier supérieur » - non autrement identifié - des Forces armées de la RD Congo (FARDC) d’être « à la tête d’un groupe de ravitailleurs » des ADF.
Avouant avoir « participé » au récent massacre de 18 civils, ce présumé ADF qui venait de s’infiltrer dans la ville, a aussi signalé la présence d’« un groupe des ADF aux alentours de Beni ».
La deuxième arrestation est intervenue l’après midi de ce même dimanche au quartier Ngadi en commune Ruwenzori. Pour l’instant, les deux présumés ADF sont entre les mains des services de sécurité de Beni.
Sept otages libérés
Par ailleurs, les FARDC disent avoir libéré sept (7) otages des mains des ADF près d’Oïcha, après un assaut contre ces rebelles. Résidant au quartier Mbimbi, ces ex-otages avaient été enlevés vendredi dernier aux environs de 20 heures.
Le général Charles Muhindo Akilimali, commandant des opérations SOKOLA I, a salué la collaboration de la population qui a facilité cette action.
Des explications attendues du gouverneur du Nord-Kivu
La société civile du secteur de Beni-Mbau vient de prolonger son ultimatum accordé aux autorités militaires qui « doivent s’expliquer sur ce qui se passe exactement en brousse » d’où surgiraient souvent les auteurs des massacres de civils dans ce territoire du Nord-Kivu (Est de RD Congo).
C’est en principe le lundi 20 avril 2015 que devraient commencer les activités de grande envergure prévues par la Société civile après expiration dudit ultimatum.
Au cours de l’Assemblée générale tenue le dimanche 20 avril à Mbau, les organisations de la Société civile de cette partie du Grand Nord-Kivu ont décidé de reporter le délai jusqu’au lundi 27 avril 2015.
« Ce sera le moment pour le gouverneur de province de se déplacer en personne pour parler à la population victime des massacres », argumente la Société civile. Joint au téléphone par la RMBB, Isse Somo Vikose, président de la Société civile d’Oïcha, renseigne que « si le gouverneur et son gouvernement hésitent à aller parler à la population, cette dernière se sentira finalement dans l’obligation de descendre dans la brousse afin de chercher elle-même les criminels qui tuent les innocents ».
« Et à ce moment, l’armée aura avoué son incapacité de dérouter les ennemis de la paix. Les participants se sont aussi plaints, dit-il, du fait que des délégations ont toujours été dépêchées dans la contrée pour enquêter sur ces massacres. Mais, rien n’a jamais été communiqué aux victimes », se plaint le président de la société civile de Beni-Mbau.
Il faudra donc attendre le lundi prochain pour voir la tournure qu’aura prise ce dossier. Une affaire à suivre.