SELON LE PORTE-PAROLE DE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE « LE SG DE L’ONU NE NOMMERA PAS UN AUTRE FACILITATEUR INTERNATIONAL

Lundi 29 février 2016 - 05:19

Le porte-parole de la Majorité présidentielle, André-Alain Atundu Liongo, est formel : le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, ne nommera pas un autre facilitateur international. Atundu explique que le facilitateur désigné par l’Union africaine, Edem Kodjo, jouit déjà du soutien et de la confiance de toute la communauté internationale. Le porte-parole de la MP l’a affirmé lors du point de presse qu’il a animé samedi 27 février à Kinshasa.
Selon Alain-André Atundu liongo, l’Opposition radicalisée fait fausse route en refusant de répondre à ce jour à la convocation par le chef de l’Etat du dialogue inclusif sur le processus électoral sous prétexte qu’aux termes de l’Accord d’Addis Abeba, seul le patron de l’ONU peut convoquer ce dialogue et le faire présider par son représentant, a-t-il indiqué.
Pour le Porte-parole de la MP, l’article 69 de la loi fondamentale reconnait au chef de l’Etat de convoquer le dialogue politique national inclusif.
" Aussi fondamentale et normative soit-elle pour le fonctionnement du pays, la constitution congolaise n’est pas une pensée accomplie. Elle est une pensée pensante et il n’est donc pas déraisonnable d’envisager de refléter l’évolution et le changement dans la constitution compte tenu de l’évolution de l’esprit et des choses ", a fait remarquer Atundu.
Le Porte-parole de la Majorité présidentielle a appelé à une réflexion profonde sur la constitution en vigueur : a-t-elle justifié les espoirs ? Est-elle encore utilisable en l’état ?
Atundu a fait remarquer à son auditoire que le dialogue est le principe actif d’une société et l’hypotenseur social lorsque surgissent des tensions.
" Tout homme politique normalement constitué et de bonne foi doit pouvoir répondre à l’appel du chef de l’Etat ", a insisté le Porte-parole de la MP en réaction à la radicalisation des positions au sein de l’Opposition. Atundu a estimé que chacun devrait faire la part des choses entre les impératifs de la démocratie et les exigences morales. Il dit croire aux vertus du dialogue " en tant qu’adulte et intellectuel ", estimant que que cet exercice ne signifie pas deux monologues et que ceux qui s’y opposent doivent savoir qu’ils sont dans la bonne direction.
Les élections contestées a priori, a-t-il affirmé, entraînent des troubles. C’est ce qui justifie selon Atundu l’invitation du chef de l’Etat aux acteurs politiques congolais afin de débattre autour d’une table, de la problématique du processus électoral de sorte que la non tenue des élections ne puisse détruire la cohésion nationale chèrement acquise.
Le communiqué conjoint de la Francophonie, de l’Union africaine, des Nations unies et de l’Union européenne n’a pas échappé au Porte-parole de la Majorité présidentielle. A en croire Atundu, ce texte reconnait au chef de l’Etat le droit de convoquer ce dialogue autour du processus électoral comme voie obligée d’une solution consensuelle sur le processus électoral pour concilier notamment les impératifs techniques et les exigences constitutionnelles relatifs au respect du calendrier électoral et l’organisation des élections.
Ce communiqué de la communauté internationale, a expliqué Atundu, plaide pour des scrutins dans des conditions de paix, de transparence, de régularité et à bonne date. La question électorale étant également politique.
André-Alain Atundu juge légitime et légale l’invalidation des candidats gouverneurs de provinces de la Majorité présidentielle qui se sont présentés sous le label d’indépendants. "C’est une question de discipline, une des valeurs structurantes de la démocratie. Ils devaient se soumettre à des obligations que la loi impose ", a indiqué Atundu, précisant que la démarche de la Majorité présidentielle se justifie par la transparence vis-à-vis de l’électorat auquel il faudrait éviter des dédoublements.
" C’est une posture de nature à perturber les calculs de notre famille politique ", a encore justifié le Porte parole de la MP qui se réserve le droit d’ester en justice au cas où la Commission électorale nationale indépendante (CENI) rejetait cette invalidation.
La Majorité présidentielle a adressé récemment à la CENI une correspondance dans laquelle elle a demandé à la centrale électorale de ne pas valider les candidats gouverneurs MP qui se sont présentés en indépendants. Didier KEBONGO