Dans son interview à Jeune Afrique, le président du Groupe parlementaire UDPS et alliés, ressort clairement et de façon ferme, trois éléments. Il s’agit de l’accord de principe sur des discussions; du refus net du dialogue tel que convoqué par le chef de l’Etat; et Samy Badibanga n’a pas fait le plaidoyer en faveur d’un dialogue ou d’une quelconque transition. « Ainsi, peut-on résumer les temps forts qui ressortent de mon interview â Jeune Afrique », a-t-il déclaré.
Pour le président du groupe parlementaire UDPS et alliés, il y a des préalables à remplir pour envisager le dialogue politique. « Le pouvoir doit, au préalable, s’engager à respecter la Constitution, en ce qui concerne, notamment, la durée et le nombre des mandats. Nous souhaitons également que soit nommé un médiateur neutre, qui superviserait le processus. Or ce n ‘est pas ce que le pou voir propose», a-t-il expliqué.
Néanmoins, Samy Badibanga est loin d cacher son réalisme au regard de contraintes temporelles liées à la Constitution. « Ensuite, là reddition des comptes afin d’établir les responsabilités et en tirer les conséquences. En effet, à la question de savoir s’il est encore possible d’organiser des élections dans les délais constitutionnels, j’ai pointé un doigt accusateur en direction du gouvernement. C’est à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de le dire mais, à mon humble avis, ce n ‘est plus possible. II ne nous reste que trente-six semaines pour intégrer sur les listes les électeurs qui viennent d’atteindre la majorité, pour réviser complète- mentie fichier électoral et, ensuite, le publier. Et lorsque la Céni se sera prononcée, nous devrons établir des responsabilités. N’avions-nous pas, nous, parlementaires, voté des budgets pour la Céni qui ne lui ont pas été attribués ? Je pense que le pouvoir a intentionnellement refusé d’organiser les élections ». C’est en ces termes, dit-il, qu’il s’est exprimé dans les colonnes de Jeune Afrique.
Au-delà, Samy Badibanga dit avoir réfléchi sur ce qui adviendrait si jamais les élections n’étaient pas organisées dans les délais constitutionnels. « Cela ne revient pas à faire le plaidoyer d’un dialogue ou d’une quelconque transition, mais de regarder la réalité en face, tout en établissant les responsabilités de ceux qui nous ont amené à cette situation et d’en tirer les conséquences qui s’imposeront», a-t-il précisé.
Par PITSHOU MULUMBA