Le gouvernement a approuvé l’instauration d’une nouvelle redevance maritime de 2,47 dollars la tonne devant être payée par les armateurs à la Compagnie des voies maritimes, CVM ex-RVM. Les frais collectés serviront à financer les travaux de balisage du bief maritime qui ouvrent sur les trois ports internationaux de la RDC, à savoir Banana, Boma et Matadi.
Jusque-là, la principale source des recettes de l’ex-RVM est la taxe à la navigation maritime. « Ça ne représente pas grand’chose », selon ce conseiller du ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba. Qui révèle que la Compagnie des Voies maritimes devra conclure, dans les prochains jours, un contrat de partenariat public-privé, PPP, avec la firme Trading qui dorénavant devrait s’appliquer à baliser le bief maritime. Le dit contrat est de 10 ans renouvelable. Chez Kalumba, l’on soutient que l’an dernier, la firme Trading non autrement identifiée, avait déjà réalisé trois opérations de balisage sur le bief maritime. Et que cette fois, le gouvernement voudrait des travaux dans la durée. Que l’Etat n’a pas les capacités de lever USD 35 millions pour doter la CVM d’une drague adéquate à ses missions régaliennes.
Voilà un dossier qui ne conclurait sans faire débat dans l’une ou l’autre Chambre du Parlement r-dcongolais. Surtout que c’est le montant de USD 35 millions qui a été précédemment avancé par le Premier ministre Matata pour justifier le désistement de la RDC de l’organisation de la CAN de moins de 23 ans. Aussi à la CVM ex-RVM, l’on rappelle que la drague tombée en panne a été acquise à moins de 100.000 euros en Grèce vers 2007. La drague acquise par l'alors administrateur délégué général de l'ex-Régie des voies maritimes, RVM, actuelle CVM, Robert Mbuinga, a été débaptisée «Ngole Iliki». Et se flattait-on à la RVM, le «Ngole Iliki» devait, en pratique, faire tout : dragage, balisage, pêche, trafic, etc.,
Et que dans le cadre du PTM, projet de transport multimodal financé essentiellement par la Banque mondiale, la cellule d’exécution du projet de transport multimodal, CEPTM, avait approché la société française ALU Marine en vue d’un contrat de fourniture, pour environ 870.00 0 euros, de deux vedettes hydrographiques neuves équipées chacune d’un système automatique de positionnement GPS et de traitement des données bathymétriques. Que la faramineuse somme de USD 35 millions n’aurait été avancée par le gouvernement que pour justifier le PPP, Partenariat public privé, qu’il tient à soumettre à l’ex-RVM…pour 10 ans. Un appel d’offre international aurait dû être lancé pour un tel marché. Le ministère des Transports et Voies de communication l’a-t-il fait ? Nos sources répondent par la négative. Nous y reviendrons.
POLD LEVI