Non à la révision constitutionnelle. Ce refrain est entonné, depuis un certain temps, dans presque toutes les couches de la population en RDC. A l‟instar de la société civile du Katanga, qui s‟était déjà prononcée contre la révision de la constitution. Hier lundi, 29 septembre 2014, un autre durcissement de ton s‟est observé à Lubumbashi, la capitale cuprifère. En effet, les étudiants de différentes institutions d‟enseignement universitaires de la ville ont donné de la voix. Ils ont surpris, tôt le matin, Jean-Claude Muyambo, Président national de la SCODE, à son domicile, pour lui déposer un mémorandum. En quatre points, ce memo commence par féliciter et encourager le Bâtonnier Muyambo pour sa prise de position ouverte et sans ambigüité contre la révision constitutionnelle. Bien plus, pour avoir reconnu que c‟est Joseph Kabila qui a fondé la jeune démocratie en croissance et, considère que c‟est lui-même Kabila qui doit la protéger pour prétendre au statut de père de la démocratie congolaise. Enfin, ils exhortent Muyambo à persévérer dans la vérité. Cette position des étudiants qui prend racine au Katanga va-t-elle s‟étendre à travers toutes les provinces ? Etait-ce seulement une bribe de réveil dont l‟objectif est de plaire à Muyambo ou s‟agit-il d‟un engagement solide ? C‟est la question. Par ailleurs, à près de deux mille kilomètres du Katanga, c‟est l‟opposition politique plurielle, excepté le MLC et l‟ECIDE de Martin Fayulu, la société civile et diverses autres organisations de défense de droit de l‟homme qui ont battu le macadam à Kinshasa. En toile de fond des discours, le rejet de la révision de la constitution. Armand de Decker, pour le compte de la Belgique et de l‟Union européenne, Russ Feingold, pour le compte des Etats-Unis d‟Amérique, et tout récemment, Saïd Djinit, à l‟occasion de la 4e réunion de haut niveau sur l‟évaluation de l‟Accord-cadre d‟Addis-Abeba, en marge de la 69e session ordinaire de l‟ONU, écrit Le Potentiel dans son édition d‟hier, sont tous revenus, à des circonstances variables, sur la même préoccupation. Ils encouragent les autorités congolaises à ne point modifier la Constitution, actuelle. Cela va-t-il dans le sens de la vision du pouvoir ? Il est vrai qu‟au-delà de cette ritournelle, le Chef de l‟Etat, alors attendu fermement sur cette question, n‟a pas fait allusion à ce point. Et Mende, Ministre des Médias, voit en cet acharnement, des simples intentions que l‟on prête à son gouvernement.