Restructuration de la REGIDESO : le Copirep aborde la dernière ligne droite

Mercredi 8 juillet 2015 - 12:38

Le Comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille de l’Etat (Copirep) a organé hier mardi7juilletà l’hôtel Beatrice, un atelier de sélection des options à adopter dans le cadre de la mise en œuvre du plan de restructuration de la Régie de distribution d’eau de la RDC (REGIDESO). C’est la dernière ligne avant la phase opérationnelle.

Depuis 2006, la REGIDESO est sous la cure d’un plan de redressement de son équilibre financier. Cette restructuration intègre aussi les aspects de l’amélioration de la qualité du service dans les différents centres de traitement et de distribution d’eau. Neuf ans après le lancement du programme de redressement, l’évaluation de ce projet qui se présente comme l’unique chance pour le renforcement du système d’eau en RDC s’avère nécessaire.

C’est le sens de l’ouverture hier à l’hôtel Beatrice de l’atelier d’évaluation de l’évolution institutionnelle du secteur de l’eau en milieu urbain, organisé par le Copirep, organe chargé d’accompagner le processus de la réforme des entreprises publiques.
Trois points ont été abordés au cours de cette rencontre qui a connu la présence de la ministre du Portefeuille, de la vice-ministre de l’Energie et du représentant du directeur des opérations de la Banque mondiale. Il s’agit de la présentation des investigations et de l’atelier, de l’évolution de la REGIDESO depuis 2006 et de la poursuite de la restructuration de la REGIDESO.

En passant plusieurs heures dans la salle de réunion de l’hôtel Beatrice, les participants aux travaux de l’atelier, dont les experts de différentes structures impliquées dans ce projet, poursuivaient deux objectifs, à savoir: présenter et échanger sur les options de poursuite de la restructuration de la Regideso et sélectionner l’option qui sera présentée au gouvernement pour validation avant d’être mise en place.

L’URGENCE D’UNE ACTION

Il s’avère que la situation actuelle de la REG IDESO nécessite de la part de différents acteurs associés à ce plan, des mesures urgences orientées vers la recherche des résultats. Cela, est autant plus vrai dans la mesure où de tous les objectifs majeurs assignés à ce projets, aucun, n’a été réalisé, selon Charles Tribèche, consultant choisi pour l’étude de projet.
Dans la salle, cet expert a dressé un bilan négatif du processus de l’évolution de la Régideso depuis 2006.

Parmi les objectifs définis dans le cadre de la première phase du plan de restructuration de cette entreprise, il y a entre autres l’amélioration des performances techniques, commerciales et financières. « Aucun des indicateurs importants du secteur n‘a été amélioré depuis 2006, de sorte que les objectifs de la première phase de la restructuration n‘ont pas été atteints », a déclaré le consultant Tribèche lors de son exposé présenté au cours de cet atelier, dont les travaux ont été ouverts par la ministre du Portefeuille, Louis Munga Mesozi.

Parmi les causes de cet échec, l’expert note les retards dans la mise en œuvre de la réforme, une volonté de réforme insuffisante de l’Etat et de la REGIDESO, des investissements trop faibles et une application trop parcellaire du contrat de performance. C’est après s’être rendu compte de ce constat d’échec que les participants à l’atelier ont formulé de nouvelles propositions devant rendre efficace la poursuite de la restructuration de la REGIDESO. Cela, après avoir également suivi le plan du programme d’investissement de REGIDESO, présenté par son directeur de développement.

La note technique ainsi préparée par les participants à l’atelier sera, soumise à l’appréciation du gouvernement qui décidera sur les modalités de sa mise en œuvre.
C’est ce qu’a fait savoir le secrétaire exécutif intérimaire du Copirep, Alex N’Kusu Dongala.

Par LP