Sous le patronage du président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo, Aubin Minaku, la 12ème réunion du réseau parlementaire francophone de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme, a démarré ses travaux à Kinshasa, hier lundi 29 septembre 2014, sous le thème «Les effets contre-producteurs des lois pénalisantes dans la transmission des épidémies et la protection des groupes clés ».
Ces assises qui se tiennent dans la salle du Sénat au Palais du peuple, et qui vont prendre fin aujourd’hui, sont organisées par la section de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) de la RDC avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et du Programme National Multisectoriel de lutte contre le VIH/SIDA (PNMLS).
L’ouverture de la réunion est intervenue en présence du président du Sénat congolais, Léon Kengo Wa Dondo, du président de la Commission Education, Communication et Affaires Culturelles (CECAC/APF) Didier Berberat, sénateur suisse, du coordonnateur national pour la RDC, Jacques Mokako, et de plusieurs autres invités.
Dans son mot d’ouverture, Aubin Minaku, (vice-président de l’APF et président de la section APF/RDC) a rappelé que le VIH/SIDA est parmi les maladies qui déciment les populations, surtout dans l’hémisphère Sud. Conscient de la gravité de la situation, c’est alors que, pour accompagner l’espace francophone dans la lutte contre ce fléau, l’Assemblée plénière de l’APF a décidé d’en faire sa priorité en créant en 2002, le Réseau parlementaire francophone de lutte contre le VIH/SIDA, dont le mandat a été élargi à la tuberculose et le paludisme, lors des assises précédentes. En ce qui concerne la RDC, Aubin Minaku a salué les actions menées par le PNMLS, le PNLS, l’OMS et l’ONUSIDA dans leur lutte contre cette maladie. S’agissant des discriminations dont sont victimes les personnes vivant avec le VIH/SIDA, il a fait mention de l’adoption par la RDC de la loi portant protection des droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA et des personnes affectées, loi du 14 juillet 2012 et du code pénal congolais modifié par le législateur pour prévenir et réprimer sévèrement les infractions de violences sexuelles, facteurs de propagation du VIH.
En ce qui le concerne, Didier Berberat a salué la volonté de la RDC de s’inscrire durablement dans les principes qui guident l’action de l’Assemblée et plus largement, du mouvement francophone, en accordant à la question de la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme, toute l’attention qu’elle mérite. Chose qui fait du Congo un exemple, a-t-il souligné. Au chapitre des contributions bénéfiques de la RDC à la lutte contre ces maladies, le Président du CECAC/APF a indiqué que l’actuel rapporteur sur les questions VIH/SIDA, tuberculose et paludisme auprès de la CECAC, Jacques Mokako, émane de la section congolaise de l’APF. A ce sujet, il a affirmé que ce dernier fait honneur à son pays à travers son leadership, son esprit d’équipe et sa capacité de plaidoyer hors du commun, très apprécié par la CECAC.
Durant ces deux jours, une vingtaine de coordonnateurs de différentes sections de ce réseau parlementaire de l’assemblée parlementaire de la francophonie vont aborder les questions suivantes : la thématique des droits de l’Homme dans la lutte contre le VIH et le Sida ; l’état des lieux dressé par les coordonnatrices et les coordonnateurs des réseaux des sections sur le plan national en ce qui concerne l’implication des parlementaires dans la lutte contre ces trois maladies ; la situation de la lutte en RDC et en Afrique ; ainsi que le nouveau modèle de financement du Fonds Mondial de lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose.
Pour rappel, la 11ème réunion du réseau parlementaire s’était réunie à Dakar au Sénégal du 03 au 04 octobre 2013 et avait eu pour résultats, notamment, l’élargissement de mandat du réseau aux deux autres thématiques, la tuberculose et le paludisme.
Myriam Iragi Maroy