Moïse Katumbi, qui avait dit hier dimanche que le pouvoir voulait attenter à sa vie en tirant vers lui à balles réelles, vient de remettre le couvert. Dans un communiqué rendu public l'ex gouverneur du Katanga dénonce le gazage aux lacrymogènes, la charge sans sommation de ce qui devait être une manifestation pacifique, l'arrestation des plusieurs manifestants et bien entendue les tirs à balles réelles dont il a été victime. Cette répression a provoqué plusieurs blessés selon le président du Tout Puissant Mazembe. Loin de se décourager, Katumbi dit que cette répression n'a fait que renforcer sa détermination. Il a aussi remercié les lushois pour avoir répondu massivement à son appel et à celui de ses partenaires, Gabriel Kyungu et Charles Mwando. La tension entre la Majorité présidentielle et sa dissidence, connu sous le nom de G7, est à son paroxysme. La MP qualifie Katumbi et ses partenaires du G7 d'être des «traîtres». Richard Muyej et Tshikez Diemu emploient ce terme à tout bout de champs. Est-il que ce climat délétère, qui n'est pas sans rappeler le drame qu'avait fait subir le même régime à Vital Kamerhe en 2009, ne favorise pas un processus électoral apaisé pourtant objectif principal du dialogue politique voulu par le régime. A ce rythme, le facilitateur jugé trop mou ou trop proche du pouvoir par l'Opposition risque de jeter l'éponge. Ci-dessous la Déclaration de Katumbi.
