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L’espoir des élections dans le délai constitutionnel semble désormais hypothétique. Le président de la CENI Corneille Nangaa Yobeluo, a décidé de franchir le rubicond en annonçant officiellement samedi 20 août dernier, qu’il n’y aura pas d’élection présidentielle avant juillet 2017. Et pour cause, l’enrôlement des électeurs et la mise à jour du fichier électoral en République Démocratique du Congo ne seront pas achevés avant juillet 2017.
En outre le patron de ta centrale des élections en RDC a indiqué que ce report est dû au manque de fonds et au retard pris dans l’enregistrement des nouveaux électeurs. Il faudrait, de ce fait, 16 mois pour mener à bien l’enregistrement des quelque 30 millions d’électeurs, entamé en mars.
« Le problème qui se présente à nous aujourd’hui au Congo consiste à réconcilier le cycle électoral (...) avec les contraintes techniques auxquelles nous sommes confrontés », a-t-il
Nangaa en référence aux problèmes logistiques que pose l’organisation d’élections dans le pays.
Cacophonie
Cette annonce de la Ceni, vient raviver le climat déjà délétère du microcosme politique congolais après la libération des prisonniers politiques. L’Opposition se dit insatisfaite des mesures de décrispation politique annoncées par le ministre de la Justice et parle de provocation dans le fait que le chef d’Edem Kodjo convoque le comité préparatoire du dialogue. Pour l’Opposition, aucun préalable n’a été levé pour la tenue de ce Dialogue. Elle a donc décrété que mardi prochain, le 23 août serait une journée Ville morte.
De son côté, le Facilitateur de l’Union africaine en RDC, Edem Kodjo, a estimé que” la voie était libre pour entamer dès mardi des discussions entre tous les partis politiques en vue d’un accord sur le processus électoral”.
Par ailleurs, les opposants Rassemblement ont annoncé samedi leur refus de participer aux travaux préparatoires du
Dialogue national “, convoqués mardi par le Facilitateur de l’Union africaine (UA).
Pour cette coalition d’opposants dirigée par Etienne Tshisekedi, la décision du Facilitateur Edem Kodjo de convoquer pour le mardi 23 le début des travaux du comité préparatoire est “une provocation “.
Elle « demande à l’ensemble (du) peuple de se mobiliser comme un seul homme en vue de faire échec à cette énième forfaiture en observant une journée morte ce mardi 23 août”.
Vital Kamerhe d’accord
Vital Kamerhe, de son côté, accepte de participer à ces travaux.
Pour Jean-Bertrand Ewanga, le Secrétaire général de 1’UNC, son parti y va pour « combattre, aux noms de tous les opposants”.
Nous avons décidé d’y aller pour ne pas laisser un vide. Nous allons y soumettre tous les préalables de l’Opposition, notamment la libération de Diomi Ndongala et Jean Claude Muyambo, le retour de Katumbi et en plus de la libération d’autres opposants”, a déclaré M. Ewanga.
Et d’ajouter: “ Nous sommes solidaires de nos amis de l’Opposition, y compris le Rassemblement, même si nos approche:
diffèrent”. Pour lui, il s’agit de “prendre Kabila à son propre jeu prévenant que son parti et ses alliés seront” prêts à claquer la porte à n’importe quel moment si tous les préalables ne sont pas respectés ».
Pour l’UNC trois sujets doivent être débattus au Dialogue : a libération des tous les prisonniers politiques, telle que l’exige “ tous les opposants”, la publication d’un calendrier électoral « clair” et le départ de Joseph Kabila, “qui est à son deuxième et dernier mandat ».
C’est dire la semaine qui commence sera déterminante sur le reste du processus politique en République démocratique du Congo entre la convocation du réunion préparatoire du Dialogue et l’appel à la ville morte de demain mardi.
Par LP