
Pour son émergence, la République démocratique du Congo devra s’appuyer sur une administration publique forte et dynamique. Au gouvernement, le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, s’est fixé le défi de gagner ce pari. Ce qui justifie sa présence, hier jeudi, à l’immeuble du gouvernement sur Place Royal au lancement des échanges sur la réforme de l’Administration publique.
La réforme de l’Administration publique reste une priorité pour le gouvernement. Le Premier ministre Matata en a fait une de ses priorités sur le chemin qui mène vers l’émergence. Pour le gouvernement, « l’objectif 2030 », qui consiste à hisser la RDC dans le giron des pays émergents, n’est pas un vain slogan. C’est plutôt un programme et une vision portés par toutes les institutions du pays. C’est dans cet élan qu’il faut situer le lancement, hier jeudi, de deux jours d’échanges sur la réforme de la fonction publique congolaise.
L’importance de cette réforme a été rappelée à l’ouverture du séminaire interministériel de communication institutionnelle sur la vision, la politique et la stratégie de la réforme et la modernisation de la réforme publique qu’organise le ministère de la Fonction publique, sous le haut patronage du Premier ministre. Des ministères sectoriels directement impliqués dans ce vaste chantier du gouvernement ont été associés à cette réflexion.
REFORME, UNE NÉCESSITÉ
Les travaux de ce séminaire consistent à favoriser la communication entre différentes structures afin d’obtenir une coopération commune de la mise en œuvre, de la réforme de l‘Administration publique.
Selon le chef du gouvernement, qui s’exprimait à l’ouverture de ces assises, la réforme de l’administration publique n’est pas une simple option, mais plutôt une nécessité impérieuse, un passage obligé qui doit conduire la RD vers l’atteinte de son objectif de pays émergent.
C’est pour ‘cette raison que Matata Ponyo a appelé à la conjugaison des forces de toutes les structures impliquées dans la mise en œuvre de cette réforme en vue de faire de l’administration publique un instrument capable de favoriser l’émergence du Congo.
Selon lui, la réforme de l’administration publique est irréversible. Néanmoins, le Premier ministre pense que, quels que soient les efforts déployés en aval au niveau des instances compétentes, ceux-ci ne pourront avoir de l’impact sur la population que si, en amont, le pays dispose d’une administration publique efficace, susceptible de s’approprier des résolutions prises par des structures étatiques.
Revenant sur la vague de protestations qui a suivi la mise en œuvre de la réforme, le Premier ministre a, d’un ton calme dont il détient le secret, fait savoir que les réformes ne visent pas à catégoriser les agents en bien ou mal, moins encore à écarter ou à se débarrasser de certains fonctionnaires. Bien au contraire. Il est convaincu que le projet de réforme de la fonction publique congolaise est une «opportunité » pour la RDC. Ce qui devait, à terme, permettre au pays de se doter d’une « administration performante, respectée et honorable ».
La réforme de l’administration publique est à la fois indispensable et incontournable. Aussi a-t-il appelé à l’implication de toutes les structures du gouvernement. Car, pense-t-il, cette innovation doit être accompagnée par l’ensemble du gouvernement en lieu et place de vouloir en faire une affaire du seul ministère de la Fonction publique.
Quant aux domaines retenus dans la stratégie de mise en œuvre de la réforme, l’on relève, notamment le renforcement des capacités des fonctionnaires et agents de l’Etat, la finalisation de la mise en place du système intégré de la paie, la mise en œuvre des directions standards au sein des ministères ainsi que la création de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). C’est sur quoi les participants au séminaire devront s’appesantir pendant ces deux jours d’échanges.
Par LP