Le chef de l’Etat congolais a reçu en audience mercredi 03 juin 2015 au Palais de la nation à Kinshasa une délégation de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), conduite par son vice-président accompagné de cinq membres du Bureau, ainsi que le député national Ne Muanda Nsemi, dans le cadre des consultations présidentielles.
« Jusque là, nous sommes en train de respecter notre calendrier », a rassuré André Mpungwe qui a jugé « normal » que le chef de l’Etat consulte la Ceni en tant que pouvoir organisateur des élections.
« La Ceni gère le processus électoral. Il est tout à fait normal que le chef de l’Etat la consulte parce que tout tourne autour du processus électoral. Et donc, nous avons échangé sur le processus électoral », a-t-il expliqué.
Ne Muanda Nsemi appelle à « remplir les préalables » aux élections
Le député national Ne Muanda Nsemi, à la tête d’une délégation du parti politique Congo Pax, a rappelé au président Joseph Kabila les « préalables » à l’organisation des élections « crédibles, transparentes et apaisées ».
« Ces préalables ne sont pas encore remplis », a-t-il soutenu, en citant notamment la situation « des mineurs en 2011 qui sont devenus majeurs en 2015, mais qui ne sont pas enrôlés ».
S’agissant de la « crise » en RDC, il a usé d’une image empruntée aux mécaniciens d’automobiles pour illustrer le fait qu’il ne s’agit pas simplement de « changer le chauffeur d’un vieux camion pour le faire rouler ».
« On croyait que le départ du général Mobutu (du pouvoir) allait mettre fin à la crise. Lui, parti, la crise est toujours là », a-t-il relevé, en laissant entendre qu’il s’agit aujourd’hui de chercher les « causes profondes » et de trouver les « solutions appropriées » à la « crise » récurrente dans le pays.
Par ailleurs, il a accusé la Ceni d’avoir « fait un travail bâclé », proposant que toutes les parties concernées fassent en sorte que les prochaines élection soient organisées convenablement.