
Ces derniers mois, la ville de Goma comme sur l’ensemble de la province du Nord-Kivu (Est de RD Congo) autour du dialogue en vue, la mobilisation des partis politiques ne faiblit pas.
A Goma, les deux camps politiques rivalisent quasi quotidiennement d’ardeur. Alors qu’elle doit raffermir son organisation, l’opposition politique en verve minée par des querelles internes de positionnement, a du retard à combler face à la machine Majorité Présidentielle domptée par le Gouverneur Julien Paluku.
Arborant des drapeaux, des calicots et des drapelets aux couleurs de leurs formations politiques, des militants de la Majorité présidentielle, avaient répondu présent à l’accueil de leur autorité morale en province, le Gouverneur Julien Paluku. De l’aéroport à l’hôtel Ihusi en passant par le centre ville commerciale, un carnaval motorisé a sans doute lancé ce message que la MP ne faiblit pas. Sur place à Ihusi, la salle n’a pas pu contenir des mondes venus écoutés le message du docteur Julien Paluku Kahongya, qui revenait de Kinshasa. De toute évidence, la dernière semaine du mois d’avril et celle de début mai, aura été de tous les rendez-vous.
Un jour après la matinée politique de la MP, c’était autour de l’opposition politique de réunir. Dans un meeting au stade Afia de Goma l’opposition politique réunit autour de la dynamique de l’opposition et du G7, avaient réussi à réunir ses partisans. Devant, des militantes et militants parmi les rares à avoir pris part à ce rendez-vous, un seul message : ‘’ Alternance politique, élection’’. Le seul message lancé du haut de la tribune de circonstance, par quelques cadres fédéraux de l’UNC, RCD KML, EUCIDE, MSR G7,…l’UDPS étant le grand absent. Alors que la Majorité Présidentielle n’avait eu la veille l’autorisation de manifester en public, la municipalité, avait plutôt pris le soin d’autoriser la dite manifestation de l’opposition. Une façon de couper court aux rumeurs d’une entrave de la liberté de manifestation et d’expression dans la capitale provinciale du Nord-Kivu.
En organisant ce meeting, la dynamique de l’opposition et le G7 ont voulu sans doute prouver leur capacité de mobilisation. Mais c’était plutôt l’occasion de lancé un défi aux autorités souvent accusés à tort ou à raison d’entrave à la liberté de manifestation. Sans compter sur la volonté manifeste affiché ces derniers temps par la province à l’endroit des toutes les couches de la population. Mais le pari, est loin d’être gagné dans une province, de plus en plus quadrillée par la majorité présidentielle. ‘’ La liberté de manifestation doit être garantie’’, expliquait les leaders de l’opposition à une centaine de militants ; et à l’autorité morale de l’a MP de rétorquer ‘’Cela doit se faire conformément à la loi’’.
Dialogue…, …non au dialogue…
En la grande salle Ihusi, les partis membres de cette plate forme qui soutien le Chef de l’Etat Joseph Kabila, s’étaient mobilisés dans une matinée politique très électrisée aux allures de campagnes référendaires.
Dans cette gigantesque salle qui avait refusé des mondes, le Gouverneur Julien Paluku qui revenait de Kinshasa, n’est pas allé par le dos de la cuillère. Arrangeant et en mobilisant la foule qui inondait la salle du dedans et du dehors aux couleurs des partis, il s’est focalisé sur la nécessité du dialogue nationale, tentant d’expliquer les quelques articles de la constitution, 70, 75,… sujets de controverses.
‘’Le dialogue est la seule alternative pour sauver le pays’’, a fait savoir le patron du Nord-Kivu espérant voir la classe politiques congolaise se mobiliser pour un dialogue inclusif indispensable pour des élections apaisées. Une réponse à l’opposition dont une partie insiste toujours sur l’organisation des élections dans le délai constitutionnel.
A la tête d’une province qui sort lentement mais avec assurance d’une période de plus d’une décennie des guerres et instabilité socio-sécuritaire, l’honorable Gouverneur pense qu’il ne sert à rien de se plier derrière des manifs et des casses avant de reconstruire et dialoguer par après.
Respectueux de la liberté d’expression, de manifester notamment, le Gouverneur dont sa plate forme s’est pliée à l’interdiction de manifester publiquement - lui intimée par la municipalité -, il insinué que la MP va poursuivre avec la mobilisation de ses militants dans le respect de la constitution.
Rassurant que Joseph Kabila n’a jamais déclaré qu’il va briguer un troisième mandat. Rappelant tout de même que ‘’le Président ne va pas modifier la constitution et ne l’a jamais dis, mais cette même constitution lui donne la latitude de modification par référendum populaire notamment’’.
Coupant court aux déclarations des opposants qui dans leur meeting avait plutôt regretté voir Kabila modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir.
De Goma, à Beni et Walikale, l’ambiance reste électrique. La population reste attentive aux messages relayés ça et là par les politiciens. Le contexte socio-sécuritaire de la région qui sort de la guerre, et qui se replace sur le chemin de la reconstruction et de la relance socio-aconomique, semble par ces facteurs dictée son choix à la population.
Opposants ou majorité au pouvoir, certains gens la plupart dans les villes et campagnes ne cachent pas leur choix dicté par l’avenir sécuritaire et économique de la province.
‘’Les dirigeants doivent se battre pour nous rétablir une paix effective, nous permettre de cultiver et de vivre totalement de nos champs’’, propose ces agriculteurs de six territoires réunis en forum d’échanges à Goma. Le plus important et urgent c’est la paix disent-ils ; tout en souhaitant que le pouvoir organise des bonnes élections par la suite.
C’est l’avis partagé par des organisations de la société civile du réseau paix et droits humains. ‘’ Que les politiciens se mettent sur la même table car nous ne voulons plus revivre les contestations de Bemba et de Tshisekedi’’, déclarent leur point focal. Et à Julien Paluku de rassurer ‘’En décembre, le ciel ne tombera pas, il n y aura pas la faim du monde’’.
Du jour au lendemain, la classe politique congolaise bouillonne. La Majorité bénéficiant de l’encadrement de son autorité morale en province, se lance sur toutes les pistes pour mobiliser davantage.
Rien n’est négligé par le Docteur Julien Paluku, qui a lancé une bataille rangée de mobilisation contre les antis dialogue politique dans toute sa diversité. En dépit de la prise de position quasi quotidienne de la population, ce dialogue politique inclusif réfuté par certains caciques de l’opposition est loin de départager les deux camps.
Il faudra à la dynamique de l’opposition et au G7 de redoubler d’efforts pour gagner la confiance de cette population, dont le seul souci est primordialement la consolidation de cette paix qui s’installe progressivement au Nord-Kivu