La criminalité en Centrafrique à la hausse après les violences de fin septembre. Les anti-balaka qui avaient cédé du terrain face aux forces onusiennes ont repris le contrôle de certaines routes menant dans l'arrière-pays. Dimanche après-midi, la vice-présidente du CNT a été brièvement kidnappée, ainsi que plusieurs membres des forces de l'ordre.
Il était environ 16h, dimanche. La vice-présidente du Conseil national de transition Léa Koyassoum Doumta revenait d'un enterrement à 90 km au nord de Bangui lorsque des éléments armés revendiqués anti-balaka ont intercepté sa voiture.
Ils ont ensuite désarmé les deux personnes chargées d'assurer sa protection, avant de conduire la vice-présidente et les membres du convoi qui revenait de l'enterrement à l'abri des regards.
Pendant près de deux heures, Léa Koyassoum Doumta raconte avoir parlementé avec les ravisseurs qui, selon elle, étaient près d'une cinquantaine. Finalement, les anti-balaka ont décidé de la relâcher en lui remettant une liste de revendications à transmettre au gouvernement.
Un peu plus tard dans l'après-midi, ce sont six gendarmes centrafricains qui ont été kidnappés et désarmés par ces mêmes anti-balaka. Les gendarmes ont été retenus en otage jusqu'à 21h30 dimanche avant d'être libérés grâce à la médiation du gouvernement, qui a aussitôt entamé des pourparlers avec les ravisseurs.
Ils exigeaient entre autres la libération de plusieurs personnes arrêtées plus tôt dans le courant de la semaine. On ne sait pas si ces revendications ont été satisfaites.
RFI