Pour le chargé de communication de l’organe électoral, qui est intervenu lors du Forum national de la Société civile tenu dernièrement, les défis logistiques constituent un préalable important parmi ces difficultés, sans oublier celle liée au calendrier électoral global!
Le processus électoral en cours dans le pays connaît, plus on s’approche du délai constitutionnel de novembre 2016, d’énormes des difficultés. LaCommission Electorale Nationale Indépendante (CENI), qui a fixé 2015 comme l’une des années électorales, vient rater son rendez-vous pour n’avoirtenu aucune élection, comme prévu dans son calendrier électoral global publié en février dernier, alors que cette année arrive à son terme.
Un calendrier électoral, bien que suspendu, qui constituel’une des quatre difficultés pour la centrale électorale congolaise,dans le cadre du processus électoral en cours au pays. C’est le chargé de communication de la CENI, Delion Kimbulumpu, qui a relevé ces quatre difficultés éprouvées, à l’heure actuelle, par son institutionpour réussir son pari de l’organisation des élections justes, transparentes, démocratiques et libres dans un climat apaisé.
C’est le « Forum national de la Société civile », tenu du 24 au 25 novembre 2015 au Centre catholique Lindonge à Kinshasa, qui a donné l’occasion, outre auchargé de communication de la CENI, à d’autres experts d’intervenir dans ces discussions de la société civile sur des questions liées à la consolidation de l’Etat de droit en RD Congo et de savoir comment la RD Congo va passer le rendez-vous électoral de 2016. Cela, en cette période où il y a un dialogue politique en gestation dans le pays.
Delion Kimbulumpu, s’est expliqué sur les quatre difficultés de la CENI pour le processus électoral en cours au pays. « Le temps » constitue, pour lui, la première difficulté. Surtout quand on sait que beaucoup sont ceux crient qu’il ne faut dépasser le délai constitutionnel de novembre 2016, qui prévoit la tenue de l’élection présidentielle.
Et pourtant, le temps ne s’arrête pas, dans la mesure où, on est à une année de la fin du deuxième et dernier mandat de l’actuel chef de l’Etat.
Les moyens financiers sont aussi une difficulté pour le processus électoral. Ils doivent être débattus par toutes les parties prenantesau processus. Ce qui permettre la mise en place d’un plan de décaissement des fonds.
La troisième difficulté est la volonté politique, dont doivent faire montre les acteurs politiques. Sans cetteétat d’esprit, la tâche est loin d’être facile pour la CENI. Il faut relever déjà que personne n’avait accompagné le calendrier électoral après sa publication. Nombreux sont plutôt ceux qui cherchaient les faiblesses de cet échéancier.
Les défis logistiques constituent la quatrième et dernière difficulté, sans oublier bien avant celle liée au calendrier électoral global relevé ci-haut.
Les matériels électoraux de la CENI sont, pour la plupart, défectueux. Il faut, à tout prix, les renouveler. Des bureaux, dans certains sites de la CENI, suintent. Ce qui ne permet pas de faire face aux intempéries. Dans ce genre de locaux, les matériels ne sont pas sécurisés.
Dans un pays aussi grand que la RD Congo, les matériels roulants posent énormément de problèmes pour la CENI. Surtout en cette période où la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), qui assiste à ce niveau la CENI par ses avions et autres moyens de transports des matériels électoraux, a réduit sensiblement ses matériels roulants.
Delion Kimbulumpu a soutenu que les défis logistiques sont un préalable important. La logistique intervient avant, pendant et après les élections. C’est un élément important qu’il faut en tenir compte dans le timing et permet la réussite des élections.
C’est ainsi que, pour le moment, le bureau de la CENI, avec son nouveau président, Corneille Nangaa, procède à l’évaluation sans complaisance du processus électoral avant d’engager des concertations avec les différentes parties prenantes afin de fixer les grandes orientations pour les élections de 2016.
Pour l’heure, le chargé de communication Kimbulumpu a affirmé que la CENI est en mesure d’élaborer un calendrier électoral réaménagé. La grande problématique, pour lui, est de quitter le débat politique pour aller dans le débat technique afin de rendre opérationnelles les prochaines élections.
Par Lucien Kazadi T.