Après l’interruption de quelques jours due à l’insécurité dans la ville, les audiences du procès sur l’assassinat du feu colonel Mamadou Ndala ont repris mardi 21 octobre 2014 à Beni, au Nord-Kivu, avec la comparution d’un nouveau colonel accusé puis inculpé pour assassinat et association de malfaiteurs.
La Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a auditionné deux nouveaux officiers de l’armée congolaise dans le procès des assassins du colonel Mamadou Ndala, ancien commandant du 42e Bataillon des commandos FARDC.
Il s’agit des colonels Kamuleta Joker et Birotso Nzanzu Kosi qui ont comparu respectivement en qualité de prévenu et de témoin. Le colonel Birotso Nzanzu Kosi a été arrêté après la déposition du colonel Kamuleta Joker qui l’a dénoncé comme ayant été complice dans l’assassinat de l’ancien commandant du 42e Bataillon des commandos FARDC.
Dans sa déposition, le colonel Kamuleta Joker a déclaré à la Cour que son épouse travaillait depuis plusieurs jours pour le compte des rebelles ougandais de l’ADF dans la brousse du territoire de Beni, quand Mamadou Ndala a été assassiné.
Il a indiqué que c’est le véhicule du colonel Birotso Nzanzu Kosi qui avait facilité le transport de son épouse vers l’une des bases des rebelles ougandais.
Après cette déclaration, le Ministère public a ordonné l’arrestation et la prévention du colonel Birotso.
Selon le général-major Timothée Munkutu, auditeur général des FARDC, l’officier arrêté, qui travaillait pour le département de la sécurité des frontières, est désormais poursuivi pour « participation à un mouvement insurrectionnel et complicité dans l’assassinat du colonel Mamadou Ndala ».
Des sources judiciaires indiquent que la situation sécuritaire qui a prévalu ces derniers jours à Beni ne permettait pas le bon déroulement des audiences de la cour dans cette ville où plusieurs dizaines de personnes ont été tuées ces perniers jours pas des hommes armés présumés rebelles ougandais de l’ADF.