Kinshasa a abrité le 5ème séminaire Sous-régional de renforcement des capacités des structures du Secrétariat général et des administrations des Etats membres de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) ayant des activités en mer. C’était hier mardi 14 avril au salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa. Une occasion pour les chefs d’Etat-major des pays membres de la CEEAC de réfléchir sur la piraterie, les attaques à main armée contre les navires logistiques des compagnies pétrolières et les chalutiers, les prises d’otages, ainsi que les trafics d’armes et humain.
Ouvert par le ministre congolais de la Défense nationale, cette rencontre sur l’action de l’Etat en mer, est une occasion pour les différents intervenants de s’appesantir sur les sujets qui contribueront à une meilleure perception de l’action communautaire de leurs Etats respectifs en mer. D’après Aimé Ngoi Mukena, la récente opérationnalisation du CRESMAC parait indiscutablement être un pas décisif dans la bonne direction. A ce sujet, l’ampleur de défis à relever suggère réalisme et prudence, tant la situation est alarmante, a-t-il dit.
La piraterie, les attaques à main armée contre les navires logistiques des compagnies pétrolières et les chalutiers, les prises d’otages avec demande de rançon, le trafic d’armes et le trafic humain, ainsi que les multiples attaques venant de la mer sur les villes côtières, visant des supermarchés et des banques, sont quelques unes des actions décriées et qui méritent que les Etats puissent y pencher.
Le patron de la défense congolaise, il a indiqué que cette activité s’inscrit dans la concrétisation de la volonté des chefs d’Etats de la CEEAC, celle de promouvoir la paix et la sécurité dans la région, comme gage et condition majeure du progrès économique et social. Selon le ministre Aimé Ngoi Mukena, la sécurité des Etats de la CEEAC s’étend sur les espaces terrestres et maritimes communs, dont la sécurisation impose de nombreux défis. Et d’ajouter, il parait donc nécessaire d’apporter une réponse globale aux problèmes de la piraterie, de la gestion du domaine militaire, avec une approche multisectorielle qui se caractérise par des actions dans les domaines de la justice, de douanes, de la sécurité intérieure et dans ceux qui ont un lien avec une composante terrestre.
Ce séminaire qui bénéficie du soutien du 2ème projet d’appui de l’Union Européenne à la CEEAC en matière de paix et de sécurité (PAPS II), fait suite à tous ceux qui ont été organisés depuis 2012 à Pointe Noire en République du Congo, à Malabo en Guinée Equatoriale, à Douala au Cameroun, et à Libreville au Gabon.
L’organisation de ce 5ème séminaire à Kinshasa est consécutive à l’application du protocole relatif à la sécurisation des intérêts vitaux en mer, des Etats du golfe de Guinée, membres de la CEEAC, protocole qui a été signé à Kinshasa en octobre 2009. Mathy MUSAU