Le Palais du Peuple a pué la honte et l’indignité : Des coups à gogo hier entre des Députés manipulés ; Voici les raisons cachées !

Mardi 11 novembre 2014 - 09:47

Journée difficile et éprouvante hier à l’hémicycle du Palais du Peuple. Les premières étincelles se sont signalées lors du traitement de la motion incidentielle de l’honorable Lokondo. Cette dernière s’est révélée assassine pour la motion de défiance dirigée contre le Ministre délégué aux Finances. Le débat ouvert autour de la motion incidentielle a fini par provoquer le retrait de l’opposition de la salle. Celle-ci étant convaincue que la Majorité tenait à tout prix à défendre un de ses sociétaires mis en cause.

Bagarre

C’est dans cette ambiance délétère qu’est intervenu l’examen de la seconde motion de défiance. Cette dernière concernait le ministre de l’Industrie et tournait autour du projet de construction d’une cimenterie en Province orientale.

Juste avant l’examen de la motion, n député de la province orientale a demandé la parole pour signifier au bureau l’irrecevabilité de la motion de défiance. La raison : sur les 63 signatures qui motivaient ladite motion, 18 intéressés ont retiré leurs signatures. Il ne restait donc plus que 45 signatures valables. Insuffisant pour soutenir une motion de défiance dont la validité exige 50 signatures.

Au moment où il quittait la tribune et descendait les marches, Valentin Senga, député représentant les 18 ayant désisté a été violemment pris à partie. Une bagarre a éclaté en plein hémicycle entre le groupe de ceux qui ont retiré leurs signatures et celui des autres ayant maintenu les leurs, dont le chef de file, est le Député Egide Tuhambe. La pagaille fut telle que le 1er vice-président de la chambre basse, présidant la plénière pour la circonstance, a été obligé de solliciter l’intervention de la sécurité. Entretemps, la séance a été suspendue pendant quelques minutes. Et même lorsque cette dernière a repris, en dehors de la salle, dans les couloirs du Palais du Peuple, la bagarre continuait.

Le pognon

L’opinion s’interroge sur les raisons profondes de tant d’hostilité entre élus du peuple. Les recoupements effectués par votre quotidien révèlent que dans le dossier mettant en cause le ministre de l’Industrie, les députés nationaux ont été instrumentalisés.

Des sources révèlent ainsi que c’est le Gouverneur de la Province orientale, Jean Bamanisa, opérateur économique bien connu, qui en veut au ministre de l’Industrie. Un conflit de gros intérêts. Ainsi, le Chef de l’Exécutif provincial de la Province orientale aurait financé la déchéance du ministre Musungay, coupable à ses yeux, d’avoir fait inaugurer par le Chef de l’Etat, dans da province, une usine de cimenterie qui ne fonctionne pas jusqu’à ce jour.

Refusant de mourir, ce dernier aurait contre-financé à son tour et réussi à arracher le désistement des 18 députés. Mais, il semble toujours que dans les deux camps, les intéressés n’avaient perçu qu’un acompte. Le solde, conséquent et faisant rêver, devait revenir au camp qui allait l’emporter. D’où la réaction des perdants qui ont vu le pognon leur échapper définitivement.
LP

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