Selon lui, cette résistance doit se faire contre la corruption, les menaces et les intimidations, afin de rétablir une République digne, une société de droits et devoirs et une démocratie respectable et respectée
C’est pour la première fois que l’ancien Conseiller spécial du Président Joseph Kabila, passé aujourd’hui dans l’autre camp, s’est exprimé en public. Pierre Lumbi a tenu hier jeudi 5 novembre un discours politiquement significatif à l’occasion de l’ouverture, au Centre catholique Nganda situé dans la commune de Kintambo, du deuxième congrès du parti politique « Mouvement social pour le renouveau », MSR en sigle, qu’il dirige en qualité de Président national.
Pierre Lumbi a demandé aux membres de son parti de bien résister, en vue de s’opposer à toute tentative de révision constitutionnelle, au glissement et au troisième mandat de Joseph Kabila.
Devant 500 congressistes venus de toutes les provinces de la RDC et des personnalités du G7, Pierre Lumbi a d’abord souhaité la bienvenue à tous les participants et aux invités. Il a, par la suite, livré les trois points essentiels autour desquels vont graviter les orientations, les réflexions, les débats et les décisions sur les enjeux de l’heure.
Les membres de cette formation politique sont appelés à apprécier le projet du Nouveau contrat social du MSR dénommé Plan stratégique de développement de la RDC.
Conçu et élaboré par les experts du parti, ce plan fixe les axes et principales étapes de développement de la RDC d’ici à 2035.
Centré sur la personne humaine et le respect de l’environnement, ce plan privilégie outre l’exploitation minière et pétrolière, la diversification des sources de revenus et les secteurs porteurs des richesses tels que l’agriculture, l’industrie et la pêche. La vision de développement basée sur l’économie sociale du marché est clairement exprimée à travers cette démarche mettant en exergue les domaines d’appui à l’épanouissement de diverses communautés de la RDC.
Pour Pierre Lumbi, ce plan est capable d’entraîner l’amélioration sensible de l’indice de développement humain au regard des rapports du PNUD pour 2011 et 2013 classant la RDC 187ème sur 187ème pays concernés.
La mise à jour des Statuts du parti doit être abordée. Le Président national du MSR a du reste sollicité la compréhension des participants, du fait que le présent congrès se tient en retard par rapport au premier organisé en juillet 2011 au Jardin botanique de Kinshasa. Selon les dispositions des Statuts du MSR, l’actuelle rencontre devrait avoir lieu en 2014.
La situation politique qui sera abordée gravitera autour du respect de la Constitution, du processus électoral et de son calendrier, de la CENI, du dialogue et de la nomination des Commissaires spéciaux. Reconnaissant le moment critique que traverse le pays en cette période de la tenue de présentes assises organisées au Centre catholique Nganda, Pierre Lumbi a appelé à la dénonciation et à la condamnation de tout complot visant à liquider les valeurs républicaines qui constituent le socle de la Nation.
Il n’a pas manqué de faire part de la volonté délibérée, déterminée et planifiée visant à liquéfier tout ce qui est de fondamental pour la RDC.
C’est ainsi qu’il considère comme devoir de Républicain et du Citoyen de s’opposer à la révision constitutionnelle, au glissement et au troisième. «Aucune menace, aucune intimidation ne nous ferons reculer de cette option car elle est juste et constitutionnelle. Ni la corruption, ni les différents autres types de sollicitations dont les dirigeants et membres de notre parti font l’objet ne nous détourneront pas de cet engagement », a-t-il renchéri.
Il a souhaité que le MSR reste soudé comme le démontre le symbole du parti, les épis de maïs, en resserrant les rangs au regard de la période de turbulence en cours. Il a demandé au peuple de se tenir debout.
Ce, en ayant comme leçon de civisme politique de la part ceux qui ont renoncé aux postes et aux privilèges personnels pour la lutte en faveur de la liberté, de la justice et de l’égalité.
Il a remercié et félicité sous le slave d’applaudissements les élus, les ministres et autres cadres qui font bloc au sein du G7 qui ont, d’après lui, résisté à l’argent, aux menaces, aux intimidations de toutes sortes et sans aucune concession pour défendre la République. Il s’agit là d’un bel héritage légué, a-t-il dit, aux générations futures.
Par KerK