Une commission préparatoire internationale est à mettre sur pied sans plus tarder pour en valider le contour…
L’accord-cadre conclu à Addis-Abeba et la résolution du Conseil de sécurité venu compléter celui-ci dans le cadre des solutions à trouver pour le rétablissement d’une paix durable en République démocratique du Congo et dans la sous-région de Grands lacs (africains) sont déjà vieux de trois ans résolus mais leur application tarde toujours à venir ! Et pour cause ?
C’est sur le tard que les autorités de la RDC ont, enfin, décidé de se mettre au pas mais toujours est-il que leur engagement est disproportionné par rapport à l’importance des enjeux sous-tendus par l’accord-cadre d’Addis-Abeba et la résolution du Conseil de sécurité mais aussi et surtout par rapport à l’urgence de la situation sur le terrain dans leur propre pays !
En effet, on a vu le temps énorme pris par les consultations de différents groupes d’intérêt sociopolitique du pays menées par Joseph Kabila avant sa récente communication aux deux chambres du parlementpar le biais de leurs présidents respectifs.
On a vu le temps énorme pris par le silence du précitéaprès cette communication et la rupture de ce silence pour, enfin, adresser une correspondance au Secrétaire général de l’ONU par laquelle il invite ce dernier à choisir une des quatre personnalités politiques internationales proposées par lui pour servir de médiateur au dialogue politique annoncé!
Quid d’une commission préparatoire ?
Au stadede la désignation d’un médiateur pour conduire les débatsà ce forum on peut présumer, à juste titre, que tout est déjà fin prêt pour le démarrage de celui-ci sur les chapeaux de roues ! Mais comment en est-on arrivé à cette étape décisive de la démarche, s’interrogent avec angoisse les bonnes consciences qui ne manquent pas au pays !
De plus en plus nombreux sont des observateurs de la scène politique congolaise qui affirment sans crainte d’être contredits que le dialogue politique inclusif boutiqué unilatéralement par la Majorité présidentielle a été organisé en dehors du schéma classique de forums d’importance capitale de par le monde.
Une des remarques pertinentes faites par lesdits observateurs de la scène politique congolaise se rapporte à l’absence d’une commission préparatoire qui précéderait logiquement la tenue effective de ce forum.
Il s’agirait là d’une carence extrêmement grave qui pourrait justifier le fiasco de cette rencontre dont on dit qu’elle était celle de la dernière chance pour la RDC !
En effet, remarquer nos observateurs avisés, le dialogue politique inclusif court le risque de devenir une véritable pétaudièretout au long de sa tenue par le simple fait qu’il n’aura pas été préparé dans les normes, qu’il n’aura été, en fait, que le fruit d’une grossière improvisation sur toute la ligne.
Pour sauver ce qui est encore possible d’être sauvé (la crédibilité de la communauté internationale) une commission préparatoire internationale est à mettresur pied sans plus tarder en vue de valider le contour de ce dialogue qui porte l’espoir de millions de personnes du pays et à l’étranger !
Par Kambale Mutogherwa