Ces affrontements opposent les FARDC à de présumés éléments ADF.
Les Forces Armées de la République Démocratiques du Congo et les présumés rebelles des Allied Democratic Forces (ADF) se battent depuis plusieurs jours à Munzambay, Mayangose et Tubameme, près de Beni. Beni est un carrefour commercial de quelques 500 000 habitants dans la province du Nord-Kivu.
Un responsable de la société civile de ce territoire a fait état, hier mardi 4 novembre, de trois morts parmi les FARDC, dont un officier et de deux morts parmi les assaillants. Mais aucune source militaire n’était joignable pour confirmer ou infirmer ce bilan. Toutefois, un responsable de la MONUSCO, sous couvert d’anonymat, a confirmé la reprise des affrontements.
Des meurtres d’une singulière sauvagerie
Dès le lundi 3 novembre dernier, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku, avait annoncé qu’il y avait eu accrochages entre militaires congolais et rebelles ougandais près de Beni, dans le parc national des Virunga.
Les ADF se sont signalés ces derniers temps par des meurtres d’une singulière sauvagerie sur les populations civiles de l’Est du pays. Ainsi, du 2 octobre au 2 novembre courant, quelques 120 personnes ont péri sous les coups de ces agresseurs. Ces tueries ont poussé des milliers de personnes à fuir.
Les assassins ont poussé la provocation jusqu’à massacrer 11 personnes dans la nuit du samedi 1er novembre, quelques heures seulement après le départ du président Kabila de la ville de Beni, alors que ce dernier y avait déclaré publiquement qu’il allait » vaincre les ADF « . Le lendemain, un couvre-feu a été décrété dans la ville entre 16h30 et 4h30 GMT.
Hostiles au président ougandais Yoweri Kaguta Museveni, les ADF occupent l’Est de la RD Congo depuis 1995. Outre les tueries, ils s’y adonnent à des activités aussi diverses et variées qu’illégales comme le trafic de bois ou encore les enrôlements forcés et les pillages.
Capacité de nuisance
Depuis le mois de janvier 2014, les Fardc ainsi que la Monusco ont initié une série d’attaques qui ont affaibli les Adf. Mais cette force négative a conservé sa capacité de nuisance et même repris l’initiative des attaques depuis la mort soudaine, en août, du général Jean-Lucien Bahuma, le défunt chef des opérations des Fardc.
Par YHR