A travers une pétition signée par plus de 100.000 personnes et déposée au Sénat et à l’Assemblée Nationale.
A 1heure où les deux chambres du Parlement congolais s’apprêtent à examiner la loi sur e nouveau découpage territorial de la DC, une vive tension s’observe déjà dans certaines régions du pays concernée par ce projet de loi. C’est le cas à Ngandajika (au Kasaï Oriental), dont les notables clament haut et fort l’attachement de cette contrée à la ville de Mbuji-Mayi et s’opposent farouchement à tout projet de son annexion à la future province de Lomami.
En effet, dans une correspondance datée du 30 décembre 2014 adressée aux Présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, M. Mulundu Kamuena Kabeya, un des notables de Ngandajika, rappelle aux deux chambres du Parlement que ‘le peuple Luba refuse que la région de Ngandajika soit annexée à la future province de Lomami”
M. Mulundu Kamuena rappelle par la même occasion à MM Aubin Minaku et Léon Kengo wa Dondo qu’“une pétition signée dans ce sens par plus de cent mille (100.000) personnes avait été déposée aux bureaux de ces deux chambres du Parlement au cours de la mandature de 2006 “. Et d’ajouter “ dans ladite pétition, nous avons rejeté le principe véhiculé à Kinshasa selon lequel chaque district devient automatiquement une province”.
Pour le peuple Luba, cette norme est rejetée parce qu’elle n’est pas appliquée en ce qui concerne la province du Bas-Congo qui pourtant contient en son sein trois districts, notamment Lukaya, Cataractes, et Bas-Fleuve qui ne seront pas érigé en provinces.
La pétition déposée par le peuple Luba au Parlement dit aussi s’appuyer sur l’article 2 de la Constitution créant les 25 provinces et qui ne dit pas que chaque district devient automatiquement une province.
Pour le peuple Luba, à la lecture de cette disposition constitutionnelle, le constituant a tout simplement annoncé la création de 25 nouvelles provinces sans faire référence expressément aux districts et sans préciser clairement que chaque district se transforme automatiquement en une province. Il ne faut donc pas prêter au rédacteur de cette Constitution une intention qu’il n’avait lors de l’élaboration de ce texte constitutionnel.
Pour les Baluba, il s’agit là d’un faux principe véhiculé par certaines personnes mal intentionnées à l’égard du peuple Luba et qui prêtent à la Constitution les intentions qu’elle n’a pas eues lors de sa rédaction.
Se considérant comme un peuple qui a toujours été pacifique, les Baluba demandent à travers la pétition que le Parlement respecte les limites territoriales qui furent reconnues en 1960 à leur ancienne province du sud-Kasaï et qui contenait également la région de Ngandajika.
En ce qui concerne la province de Lomami, les Baluba rappellent à leurs frères Songye qu’ils sont sans ignorer que cette entité provinciale contenait en son sein en1960 les régions de Kabinda et Lubao. La future province de Lomami ne devra donc avoir que les contrées de Lubao et Kabinda et pas d’autres. Tout en insistant sur le respect des limites territoriales de 1960, le peuple Luba espère que la pétition déposée au Parlement sera prise en compte. Car, Ngandajika est vital sur le plan économique pour la ville de Mbuji-Mayi.
DMK