L’écho des manifestations populaires de la ‘semaine dernière à Kinshasa comme en provinces contre. l’alinéa 3 de l’article 8 de la nouvelle Loi électorale a porté au loin. Bien qu’il se soit, retiré de la vie politique active depuis sa démission en 2003 de son poste de ministre de I’Economie, Finances et Budget, pour se consacrer entièrement à ses charges de haut fonctionnaire au sein du FMI (Fonds Monétaire International), Freddy Matungulu reste connecté en permanence avec sa mère patrie.
Comme tout patriote, il a suivi avec une vive inquiétude les événements malheureux causés par la descente des masses populaires dans les rues de Kinshasa et de plusieurs grandes villes du pays. Réagissant par le biais de son blog, il s’est empressé de présenter ses condoléances aux familles des victimes de ces manifestations, civiles comme militaires et policières. Il a fait remarquer que la RDC aurait pu s’épargner ce type de violences si tous ses gouvernants étaient à l’écoute du souverain primaire.
Freddy Matungulu a salué, dans la foulée, le courage du peuple congolais, qui a vaincu la peur pour défendre, au’ prix du sang, les acquis de la démocratie. Il dit avoir particulièrement apprécié la détermination des ‘jeunes, surtout des étudiants, à ne pas céder aux velléités manifestes de modification des règles du jeu démocratique, à travers l’alinéa 3 de l’article 8 de la Loi électorale.
A l’en croire, l’élection présidentielle de 2016 serait repoussée à plus tard si « la rue » n’avait pas haussé le ton.
Il a noté, à l’occasion, que le peuple congolais a marqué des points décisifs en obligeant les architectes de la nouvelle version de la Loi électorale à supprimer l’alinéa 3 de l’article 8. Cela est arrivé malheureusement, regrette-t-il, après des destructions et des morts qu’on aurait pu éviter. A ce propos, il affirme soutenir la position de l’Archevêque de Kinshasa, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, qui avait appelé à l’arrêt des tueries insensées dès la première vague des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
C’est dans cet ordre d’idées qu’il rejoint également le Cardinal, qui avait en son temps invité le peuple congolais à se mobiliser pour faire respecter les lois essentielles qui régissent notre pays. « Comme lui et l’ensemble de la communauté internationale, je réitère ma demande maintes fois exprimée de voir l’intégralité de notre Constitution être respectée, spécialement en son article 220 », souligne-t-il.
A ses compatriotes, Freddy Matungulu adresse ce message de soutien : « En ces moments d’épreuve, le peuple congolais doit rester- optimiste, combattif et digne. Il doit savoir qu’en tant que souverain primaire, le dernier mot et l’avenir de notre pays lui appartiennent».
Kimp