- L’ancien cimetière Kasa-Vubu n’a pas échappé
Toutes les constructions anarchiques situées entre l’aéroport international de N’Djili jusqu’à la route qui mène vers la province du Bandundu, précisément au niveau du Renatelasat, avant d’arriver à Menkao dans la commune de la Nsele, seront détruits. C’est ce qu’a indiqué hier le Premier ministre Matata Ponyo, peu avant d’entamer une visite d’inspection sur les sites à problème.
« Nous sommes tous là pour appliquer les instructions du commandant suprême. Mes chers amis, nous ne pouvons pas jouer avec la notion de la puissance publique. Il y a un problème si les gens croient être au-dessus de la puissance publique. Nous devons faciliter la tâche au Chef de l’Etat. Et en principe, nous devrions faire ce travail sans qu’il ne nous l’ait demandé. Et parce qu’il nous le demande, qu’est-ce que nous devrions faire ? Appliquer, parce qu’on a dit qu’au-dessus de la puissance publique, il n’y a que Dieu. Or, la puissance publique, c’est Dieu lui-même qui a dit toute autorité vient de Dieu », a indiqué le Premier ministre Augustin Matata Ponyo au ministre de l’Urbanisme et Habitat, au Gouverneur de la Ville, à l’inspecteur provincial de la Police nationale congolaise. C’était en présence du directeur de cabinet du Chef de l’Etat, peu avant que leur cortège se dirige sur le Boulevard Lumumba vers Kinshasa Est. C’est là qu’a été appliqué les instructions reçues.
Les alentours de Renatelsat aussi seront détruits
Des constructions se rapprochent de plus en plus du site de Réseau national de télécommunication par satellite (Renatelsat). Le directeur général de cette structure étatique, trouvé sur place, s’en plaint : « Les périmètres de sécurité de deux stations terriennes, c’est à partir de Scpt de 700 mètres à gauche … tous les secteurs sont réservés pour le développement de Telecom. Les chefs coutumiers ont tout vendu, et les habitations se sont dangereusement rapprochées du site ».
A côté, c’est un chef coutumier que l’on surprend, indexé comme responsable de toutes les ventes illicites et illégales de terrains. C’est qui a fait rougir le Gouverneur qui interpelle le chef coutumier et lui rappelle les mesures interdisant toute vente de portion de terre. Car, il est établi dans la loi fondamentale congolaise que : « Le sol appartient à l’Etat ».
A environ 80 kilomètres du centre-ville, la mission fonçait et poursuivait sans relâche. Un vrai parcours de combattant. Les manches de sa chemise retroussée, la veste mise de côté, l’homme brave sous le soleil ardent de la journée d’hier, la savane et les collines qui entourent Renatelsat. Et là, on trouve un site déjà occupé avec un hangar construit, appartenant à un sujet blanc. C’est ce qu’a renseigné une femme d’une trentaine révolue, trouvée sur place. Interrogée par le Premier ministre, elle a dévoilé : « il y a de cela six mois que nous sommes ici et que cet endroit appartient à un blanc ». Ce site est parmi ceux qui doivent être détruit. L’opération n’a pas de pitié et pas de couleurs non plus. C’est la rigueur de la loi qui s’applique.
L’ancien cimetière Kasa- Vubu visité aussi
Un autre site à problème, c’est l’ancien cimetière Kasa-Vubu, situé en plein centre-ville dans la commune qui porte le nom de l’ancien président de la Rdc. Là aussi, ce sont des maisons qui prennent l’ossature. Elles poussent déjà et sont visibles à la grande désolation de tous, lorsqu’on sait que c’est prohibé de construire sur ce site qui attend un projet vital de la part du Gouvernement de la République.
Après des informations obtenues du Gouverneur de la Ville, le Premier ministre sans mettre de gants, a ordonné l’envoi de bulldozers.
Sur le lieu, Matata Ponyo et sa suite ont constaté des dégâts qui commençaient déjà à ronger cet endroit-bijoux pour l’Etat. Rien n’a échappé à la vigilance ni à la détermination du Chef de l’Etat dont la vision est bien comprise et intériorisée par Matata Ponyo.
Les engins se sont déployés et commencé à détruire toutes les constructions trouvées en cet endroit. C’était à la grande satisfaction des populations environnantes et des maraichères. Ces dernières n’attendaient que la démolition de ces constructions, afin de vaquer librement à leurs activités champêtres.
A en croire, une sexagénaire trouvée sur place, le chef coutumier prénommé Guillain serait à la base de toutes les ventes de terrains sur place.
A côté de cet ancien cimetière, précisément sur l’avenue Saïo, une station est en construction. Le Gouverneur s’exclame en réclamant la rigueur de la loi contre la personne qui aurait donné avis favorable à la construction de ces deux stations-service.
(Yassa)