Manœuvres politiques : l’Udps balance entre le dialogue et l’extrémisme !

Mardi 30 décembre 2014 - 11:51

Ainsi que le Palmarès en a plusieurs fois établi le constat, I’UDPS donne l’impression de vouloir une chose et son contraire. En effet, au cours d’une conférence de presse à Bruxelles, le secrétaire général dé I’UDPS a donné l’impression de vouloir une chose et son contraire. D’un côté, il prône le dialogue politique - ce qui implique la recherche d’un compromis ou d’un consensus - tout en exigeant à “ Joseph Kabila “ de céder l’impérium à Etienne Tshisekedi. Au motif, assure-t-il, que celui-ci s’est fait “ voler “ sa victoire lors de la présidentielle du 28 novembre 2011. Quels sont les moyens de pression dont dispose I’UDPS pour atteindre cet objectif? Pas un mot. Mavungu qui a réaffirmé” l’attachement » de sa formation politique” à la lutte non violente “, brandit néanmoins l’article 64-1 de la Constitution. Celui- ci stipule : “ Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution “. Que voudrait en définitive I’UDPS? Des élections ou un compromis politique?

Au cours d’un point de presse qu’il a animé, vendredi 19 décembre, dans un grand hôtel bruxellois, le secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Bruno Mavungu Puati, a insisté sur la nécessité de la tenue d’un dialogue politique conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba du 24 février 2013. L’UDPS monté déjà les enchères en espérant que ces pourparlers auront pour finalité de “ rétablir Etienne Tshisekedi dans son pouvoir”. A en croire Mavungu, le choix de cette “ option “est une” alerte préventive” pour éviter que les événements prennent une tournure pire que ce qui s’est passé au Burkina Faso.
Utopique? La santé du leader de I’UDPS, l’ambiance au sein du parti, l’allocution de Joseph Kabila “ du 15 décembre et les élections de 2016 sont au nombre des sujets abordés.

Confusion

L’éloignement prolongé d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba ; pour cause de maladie, est en passe de transformer l’UDPS en une sorte de cour du roi Pétaud. La guerre des « sous-chefs » y fait rage. Dans un appel au vitriol lancé mi-novembre dernier des cadres non autrement identifiés de cette formation politique –tout en renouvelant leur fidélité au président de l’UDPS- ont fustigé « une intrusion inadmissible » des membres de la famille biologique de la famille biologique de Tshisekedi « dans la gestion quotidienne du Parti ». Les auteurs de ce brulot ne sont pas allés par quatre chemins en « désavouant » le secrétaire général Bruno Mavungu Puati « pour incompétence, passivité et suivisme “. La même “j “a été infligée au secrétaire national chargé des Relations extérieures, Félix Tshisekedi Tshilombo,” pour incompétence, trafic d’influence, usurpation, indiscipline, trahison, abus de pouvoir “. Pour les observateurs, la “ guerre de succession “a déjà commencé.

En convalescence depuis plusieurs mois à Bruxelles, “Tshitshi “ a fait venir son secrétaire général. A Kinshasa, le déplacement de cet avocat kinois est interprété comme une” convocation “. Au motif que l’heure serait grave pour la cohésion interne dans I’UDPS. Tshisekedi serait le seul élément fédérateur de tous les courants, reconnaît Mavungu.

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