Majorité et Opposition devant un feu rouge !

Mercredi 22 juillet 2015 - 14:48

Avec l’accélération du processus de découpage territorial, le Dialogue politique en gestation a momentanément perdu de son actualité. Tous les regards des opérateurs politiques congolais et des populations sont désormais tournés vers le découpage.

En fait, les nouvelles provinces font rêver.
Dans les différents états-majors de la Majorité comme de l’Opposition, c’est le branle-bas de combat. Face à la nouvelle opportunité qui s’annonce, tout le monde affûte ses armes.

Plusieurs candidats déclarés se préparent à la course. Et dans plusieurs ex-provinces, es anciens gouverneurs sont annoncés dans la grande course.

Radical

Dans ce duel se profilant à l’horizon et en dépit de plusieurs candidatures déclarées, la Majorité présidentielle « semble » favorite. Notamment à cause de sa discipline de groupe démontrée à plusieurs reprises et de son étonnante capacité à faire jouer le mot d’ordre.
«Semble», c’est vraiment le terme qui convient car, l’efficacité du mot d’ordre a été démentie en certaines occasions. Point n’est besoin ici de rappeler le paradigme du Kongo Central, ex-Bas-Congo ainsi que celui de l’ex-province orientale. La Majorité avait vu ses candidats défenestrés dans ces deux provinces. Il se posait ainsi un sérieux problème de casting.

Avec le découpage du pays en 26 provinces, la difficulté semble s’être amplifiée pour la Bien plus, la pression populaire qui s’exerce en ce moment dans les nouvelles provinces a remarquablement aiguisé le sens de Majorité. En effet, dans leur format sensiblement réduit désormais, les différentes assemblées provinciales des nouvelles provinces présentent plus d’homogénéité et de cohésion que les précédentes.

Bien plus, la pression populaire qui s’exerce en ce moment dans les nouvelles provinces a remarquablement aiguisé le sens de responsabilité dans les nouvelles provinces. Ajouter à cela le grand défi qui s9mpose aux nouvelles provinces, dépourvues presque de tout, pour leur décollage.

Dans le cadre des anciennes provinces, plus larges et la configuration socioéconomique hétéroclite, il s’observait une certaine paresse politique, mieux une absence d’engagement réfléchi dans le chef des députés provinciaux. Aujourd’hui, tout le monde sait qu’il joue la destinée de son espace vital. Il n’y aura pas de complaisance dans le choix des premiers animateurs de nouvelles provinces.

Majorité et Opposition doivent se le répéter. Il n’y aura aucun cadeau dans la nouvelle configuration des provinces du pays. Chaque espace, vital du pays sait qu’il joue gros et peut devenir l risée de toute une nation.

Entre-temps, la concurrence est exacerbée entre les différentes composantes sociologiques de la Nation. Ainsi, par

Ainsi, par exemple, le Sankuru sait qu’il n’a pas droit à l’erreur face au Kabinda ou au Kasaï Oriental et vice-versa. Là où hier, on paressait face au destin d’un ensemble composite, dont on ne savait pas dire avec certitude mathématique à qui il appartenait et qui en portait la pleine responsabilité du succès et de l’échec, il en va autrement aujourd’hui.

L’échec du Sankuru, du Kabinda ou du Kasaï Oriental demain, signifiera l’échec d’un groupe sociologique déterminé. C’est une responsabilité impossible à porter devant l’histoire.

En effet, hier, l’échec du Kasaï Oriental était indistinctement imputé à tous les groupes sociologiques de la province, sans que personne ne se sente réellement coupable. Mais, il n’en sera plus ainsi dorénavant dans toutes les nouvelles provinces du pays. C’est un changement radical. Celui qui, de la Majorité présidentielle ou de l’Opposition n’en tiendra pas compte, est condamné à un échec sans appel.

Par LP