S’il est connu de tous que les loups ne se mangent pas entre eux, les choses ont tendance à changer. A la Majorité présidentielle –MP-, les loups et les louves bouffent des louveteaux ou alors les loups dévorent les louves et vice-versa. Franchement, au sein de la famille présidentielle, c’est la politique d’œil pour œil et dent pour dent qui s’instaure. Mieux, la politique de ‘ôtes-toi de là que je m’y mette ». A qui profiterait une telle politique ? Pas au Chef de l’Etat ni au peuple qui l’a élu mais plutôt à une frange des caciques, assoiffés du pouvoir et animés de mauvaise foi. Ils oublient que l’on ne peut pas scier l’arbre sur lequel on est assis. L’arbre en question, c’est le pouvoir actuel. Et voilà que certains cadres de la MP jouent avec le pouvoir qu’ils exercent. Au moment de la migration vers la télévision numérique terrestre –TNT-, il importe que la télévision nationale initie des émissions à même de captiver l’attention du grand public dans un monde voué à la concurrence médiatique. C’est à ce pris là que la télévision publique peut résister.
Curieusement, les initiatives prises par la RNTC notamment les journalistes et animateurs sont étouffés par certains hommes politiques qui confondent leur rôle de gérer le pays avec celui des journalistes d’informer le public. Ces hommes ont alors pris en otage le média public. Sur papier la RTNC est un média de service public et dans les actes c’est un média personnalisé. Pour preuve, une émission animé par un confrère sur le changement Bongwana est mal interprété. Initiative propre à la RTNC, cette émission a provoqué la colère de certains cadres de la M qui ne jurent que par la tête de Matata. Une fois de plus, la MP se fissure. Ceux qui détiennent une portion de pouvoir veulent noyer Kabila. La question reste de savoir si le Chef de l’Etat a réellement trouvé les 15 personnes de convaincues qui peuvent l’accompagner dans la réalisation de son vaste programme de la construction et reconstruction du pays connu sou le nom de Cinq chantiers de la République et rebaptisés Révolution de la modernité. A la MP, certains cadres donnent l’impression de bloquer la machine Kabila. Pour preuve, lorsqu’on s’attaque à quelqu’un qui travaille sous la bannière du Chef de l’Etat, ça s’appelle se faire des coups bas. Kabila ne peut pas être tout au même moment : Président de la République, Président de l’Assemblée nationale, Président du Sénat, Premier ministre, ministre, gouverneur, commissaire de district, chef de secteur, etc. il à ses représentants à chaque niveau. Voilà que ceux qui travaillent pour l’aider à relever les défis sont fichés.
La politique de l’Autriche ne paie pas. Au vu de la mainmise sur la RTNC, le média public risque de se vider de tout son contenu au profit des médias privés et étrangers. Kabila doit arrêter l’hémorragie.
Octave MUKENDI