
La Dynamique de l’opposition, le Front anti-dialogue et le G7 ont décrété une journée ville morte le 16 février sur l’ensemble du pays. Les trois principales plateformes de l’opposition s’engagent ainsi dans la confrontation directe avec le régime Kabila. L’option a été levée au cours d’une réunion tenue mercredi au siège du G7. Toutes les têtes d’affiche de l’opposition radicale étaient présentes. Pierre Lumbi, José Endundo, Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Franck Diongo, Jean Lucien Busa, Joseph Olengankoy, José Makila, Franck Diongo, Ingele Ifoto, Me Lumeya, Christian Mwando, Albert Fabrice Puela ont appelé la population à respecter le mot d’ordre et surtout à ne pas envoyer les enfants à l’école, ni à se rendre au travail. ‘‘Pour cette journée, chacun de nous est appelée à se mobiliser pour lancer un sérieux avertissement à Monsieur Joseph Kabila et à tous ceux qui sont tentés par la violation de notre constitution pour rester au pouvoir’’, a rappelé Charles Mwando Nsimba. Les leaders de ces trois regroupements considèrent que la démocratie est sérieusement menacée avec les tentatives de tripatouillage de la constitution. ‘‘Aujourd’hui, la démocratie est de nouveau menacée et le processus électoral est délibérément retardé par des velléités dictatoriales et des tentatives malveillantes de violer notre constitution’’, peut-on lire dans leur déclaration.
Le temps du changement a sonné et il n’est pas question de laisser à M. Kabila le temps de s’éterniser au pouvoir, a vociféré le radical Franck Diongo. Pour Martin Fayulu, les congolais doivent dire non à cette nouvelle dictature. Le président de l’Ecidé compte sur la maturité du peuple congolais pour défier le régime qu’il trouve déjà agonisant. Pour l’opposition anti-dialogue, la journée ville morte vise à honorer la mémoire des vaillants congolais victimes de la barbarie du 16 février 1992. Selon Vital Kamerhe, le président Kabila est tenu à respecter et faire respecter la constitution. A haute voix, les opposants disent non au glissement, non au troisième mandat, non à la violation de la constitution et non à la présidence à vie. Par contre, ils exigent l’alternance politique et l’organisation de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels. Après le succès enregistré les 19,20, 21 janvier 2015, l’opposition anti-glissement affiche l’optimisme de rééditer l’exploit. Un seul refrain dans la bouche de ces leaders : Yebela- faits attention. Dans ce bras de fer avec le pouvoir, l’opposition espère que le peuple qui a manifesté son ras-le-bol ces derniers jours, sera mis à contribution pour titiller le pouvoir.
APPEL AU PEUPLE CONGOLAIS 16 février 2016 : JOURNEE VILLE MORTE
Congolaises et Congolais,
Il y a 24 ans, le 16 février 1992, plus de 2 millions de femmes et d’hommes ont pris le courage de se lever, avec détermination, pour réclamer la réouverture de la conférence nationale souveraine, espoir pour l’instauration de la démocratie et d’un Etat de droit dans notre pays, la République Démocratique du Congo. Ils ont eu gain de cause. L’interdiction de la conférence nationale a été levée et ses travaux se sont poursuivis.
Il y a 10 ans, le 18 février 2006, la Constitution actuelle, qui consacre une démocratie pluraliste était promulguée. Cette Constitution adoptée par plus de 85% de la population a mis fin à la longue crise politique qu’a connue notre pays pendant plusieurs années.
Aujourd’hui, la démocratie est de nouveau menacée et le processus électoral est délibérément retardé par des velléités dictatoriales et des tentatives malveillantes de violer notre Constitution.
Congolaises et Congolais,
Nous, Dynamique de l’opposition, G7, Front Anti Dialogue, organisations de la Société civile, lançons le présent appel pour que, tous, partout où nous nous trouvons, nous manifestions notre attachement à la Constitution de notre pays en observant une journée ville morte le 16 février 2016.
Une journée ville morte pour :
- honorer la mémoire de nos concitoyens, victimes de la barbarie du 16 février 1992 ;
- rappeler à Monsieur Joseph Kabila, en tant que Président de la République, qu’il est le garant de notre Constitution et qu’il est, de ce fait, tenu à la respecter et à la faire respecter par tous ;
- dire non au glissement ;
- dire non au troisième mandat ;
- dire non à la présidence à vie ;
- dire non à la violation de notre Constitution ;
- dire oui à l’organisation de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels ;
- dire oui à l’alternance politique ;
- dénoncer les atteintes aux libertés fondamentales de notre peuple qui lui sont garanties par notre Constitution.
Pour cette journée, chacun de nous est appelé à se mobiliser pour lancer un sérieux avertissement à Monsieur Joseph Kabila et à tous ceux qui sont tentés par la violation de notre Constitution pour rester au pouvoir à vie.
A cet effet, nous sommes appelés à rester à la maison, à ne pas aller au travail et à ne pas envoyer nos enfants à l’école.
La République Démocratique du Congo est notre patrimoine commun. Nous avons le devoir sacré de lutter, sans peur, pour que la démocratie, la paix, la sécurité et le développement s’y installent durablement.
YEBELA ! ….
Kinshasa, le 10 février 2016
N° |
Noms, post-noms et prénoms | Structure |
Signature |
1 | Martin FAYULU | Dynamique opposition | |
2 | Professeur KALELE | Dynamique opposition | |
3 | Fabrice PUELA | Dynamique opposition | |
4 | Madame Tatcher LUSAMBA | Dynamique opposition | |
5 | Professeur KUTUMISA | Dynamique opposition | |
6 | Joseph OLENGANKOY | Dynamique opposition | |
7 | Marie Thérèse LANDU | Dynamique opposition | |
8 | Paul KAPITA SHABANI | Dynamique opposition | |
9 | Emery OKUNJI | Dynamique opposition | |
10 | INGELE IFOTO | Dynamique opposition | |
11 | HEVA MWAKASA | Dynamique opposition | |
12 | LUMEYA DHU MALENGHU | Dynamique opposition | |
13 | Jean Lucien BUSSA | Dynamique opposition | |
14 | Albert MOLEKA | Dynamique opposition | |
15 | Fidèle TINGOMBAY | Dynamique opposition | |
16 | Elysée BAKUMWANA | Dynamique opposition | |
17 | Gabriel MOKIA | Dynamique opposition | |
18 | José MAKILA | Dynamique opposition | |
19 | Delly SESSANGA | Dynamique opposition | |
20 | Jean Claude VUEMBA | Dynamique opposition | |
21 | Patrick MAYOMBE | Dynamique opposition | |
22 | Fidèle BABALA | Dynamique opposition | |
23 | Eve BAZAIBA | Dynamique opposition | |
24 | KIAKWAMA KIA KIZIKI | Dynamique opposition | |
25 | Vital KAMERHE | Dynamique opposition | |
26 | KOLOSO SUMAILI | Dynamique opposition | |
27 | Jean Bertrand EWANGA | Dynamique opposition | |
28 | MWENZE KONGOLO | Dynamique opposition | |
29 | André BIJIMINE | Dynamique opposition | |
30 | Bernard BIANDO | Dynamique opposition | |
31 | Franck DIONGO | Front Anti Dialogue | |
32 | Justine M’POYO KASA-VUBU | Front Anti Dialogue | |
33 | Charles MWANDO NSIMBA | G7 | |
34 | Pierre LUMBI OKONGO | G7 | |
35 | Olivier KAMITATU | G7 | |
36 | José ENDUNDO | G7 | |
37 | Gabriel KYUNGU WA KUMWANZA | G7 | |
38 | Danny BANZA | G7 | |
39 | Christophe LUTUNDULA | G7 | |
40 | Jean Claude KATENDE | Société civile | |
41 | Jonas TSHOMBELA | Société civile | |
42 | Paul NSAPU | Société civile | |
43 | Oscar RASHIDI | Société civile | |
44 | Léonie KANDOLO | Société civile | |
45 | Floribert ANZULUNI | Société civile | |
46 | Robert ILUNGA | Société civile |