Il est monté au créneau. De Bruxelles où il se trouve, le président du groupe Udps et alliés, Samy Badibanga a rappelé son opposition à toute idée de transition. Ses propos parus dans Jeune Afrique et relayés par le quotidien kinois La Prospérité ont peut-être prêtés à confusion. Nulle part dans les colonnes de Jeune Afrique, il a soutenu le dialogue made in Kabila ou une quelconque idée de transition. Pour couper aux interprétations malveillantes de certaines mauvaises langues, l’opposant a fait une mise au point tranchante pour remettre les choses dans leur vrai contexte. Il reste campé dans les conditions posées par son parti pour participer au dialogue. En parcourant l’article publié par Jeune Afrique, on constate que Badibanga a clairement réitéré son refus au dialogue format Kabila. Il rappelle l’accord de principe sur des discussions à des conditions claires et précises et le refus du dialogue dans la configuration initiée par le président Kabila. ‘‘Nous voulons le dialogue mais à certaines conditions. Le pouvoir doit au préalable s’engager à respecter la constitution, en ce qui concerne notamment, la durée et le nombre des mandats. Nous souhaitons également que soit nommé un médiateur neutre, qui superviserait le processus. Or, ce n’est pas ce que le pouvoir propose’’, a affirmé Samy Badibanga. Il considère ensuite que la reddition des comptes est nécessaire pour établir les responsabilités et en tirer les conséquences. Au sujet de l’organisation des élections dans le délai constitutionnel, il pointe le doit accusateur le gouvernement. ‘‘ C’est à la commission électorale nationale indépendante de le dire’’, explique-t-il. Cependant, il précise qu’il ne reste que 36 semaines pour intégrer sur les listes, les électeurs qui viennent d’attendre la majorité, pour réviser complètement le fichier électoral et ensuite le publier. Ainsi, le président du groupe Udps et alliés prévient que lorsque le Ceni se sera prononcée, les responsabilités devront être établies. ‘‘N’avions-nous pas, nous, parlementaires, voté des budgets à la Ceni qui ne lui ont pas été attribués ?’’, s’interroge le meilleur élu de l’Udps à Kinshasa. Pour lui, le pouvoir a intentionnellement refusé d’organiser les élections. C’est en ces termes que je me suis exprimé dans les colonnes de Jeune Afrique, raconte l’ancien conseiller d’Etienne Tshisekedi. Au cours d’échanges avec la rédaction de la Prospérité, Il affirme avoir réfléchi sur ce qui adviendrait si jamais les élections n’étaient pas organisées dans les délais constitutionnels. ‘‘Cela ne revient pas à faire le plaidoyer d’un dialogue ou d’une quelconque transition, mais de regarder la réalité en face, tout en établissant les responsabilités de ceux qui nous ont amené à cette situation et d’en tirer les conséquences qui s’imposeront’’, martèle Samy Badibanga.