LES MINISTRES DE LA COMIFAC EN SESSION EXTRAORDINAIRE À KINSHASA

Mercredi 11 mai 2016 - 08:41
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La présente session cherche des réponses pour une bonne compréhension des documents et textes finaux de la COP 21 et leurs implications pour le bassin du Congo.

La session extraordinaire du Conseil des ministres de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) a débuté, hier mardi 10 mai 2016 à Kinshasa, par les travaux du segment d’experts et des partenaires techniques et financiers venus de la sous-région. Le principal objectif de la présente session est d’une part, de décider des modalités opérationnelles pour la mise en œuvre des décisions de la COP 21 tenue à Paris. D’autre part, d’examiner certains sujets prioritaires touchant la vie de la COMIFAC. Les experts sont tenus de présenter au Conseil des ministres des recommandations à même, entre autres, de revitaliser cette institution handicapée par l’absence des cotisations des pays-membres et de présenter un plan d’action sous-régional pour la mise en œuvre des décisions de la COP 21.

Dans les termes de référence de la présente session, il est reconnu à la COP 21 d’avoir constitué une étape importante décisive dans le processus de finalisation des négociations pour un accord juridiquement contraignant et les décisions connexes, pour remplir le mandat décidé à Durban en Afrique du Sud lors de la COP 17. A Paris, après deux semaines de négociations, les parties ont, de façon consensuelle, adopté un Accord consensuel et des décisions visant à donner l’effet à cet Accord dans les domaines de l’atténuation, de l’adaptation, des pertes et préjudices, du financement, du transfert de technologies et du renforcement des capacités.
Et il est également reconnu que la COMIFAC, à travers la forte mobilisation des pays de la sous-région et le déploiement d’une stratégie efficace, a porté l’Afrique centrale en tant que bloc sous-régional à réussir à négocier et à faire prendre en compte la plupart des points d’intérêt dans cet Accord de Paris.
C’est ainsi que, dans cet Accord, la position et les intérêts des pays membres de la COMIFAC sur la forêt et la REDD+ ont été pris en compte. La présente session du Conseil des ministres de la COMIFAC à Kinshasa cherche des réponses pour permettre une bonne compréhension des documents et textes finaux adoptés à l’issue de la COP 21 et leurs implications pour le bassin du Congo en particulier. Elle cherche également des réponses pour permettre une compréhension sur les besoins de financement et les sources de financements potentielles et pour entériner le plan d’actions de mise en œuvre des décisions de la COP 21 et des CPDN déclinés aux niveaux sous-régional et national. Et, in fine, d’examiner et d’approuver certains documents prioritaires de la COMIFAC, notamment les rapports d’audit financier et comptables 2014 et 2015 et la situation du financement de cette institution sous-régionale.

PERMETTRE LA COMPREHENSION
Pour l’hôte de la session, le ministre de l’ECN-DD, Robert Bopolo, les résultats attendus de cette session portent sur les modalités définies et entérinées de mise en œuvre des décisions de la COP 21 de Paris aux niveaux national et sous-régional. Un document établi et entériné de travail recensant les programmes et projets dans le cadre du volet CPDN. Un plan d’action entériné décliné aux niveaux national et sous-régional, dans le cadre des volets "décryptage résultats COP 21" et "CPDN".
Les rapports approuvés 2014 et 2015 de l’audit financier et comptable de la COMIFAC. L’état connu de mise en œuvre des activités 2015 de la COMIFAC. Et des mesures pour assurer le fonctionnement durable de la COMIFAC.
"L’Afrique peut se féliciter des résultats issus de la COP 21, mais il reste encore les défis majeurs à relever dans le cadre de la mise en œuvre des décisions adoptées", a soutenu le ministre de l’ECN-DD, Robert Bopolo. "En plus, d’autres sujets prioritaires pour la vie de la COMIFAC méritent une attention particulière des autorités des pays membres", a-t-il renchéri parce que cette institution est gravement handicapée par le manque de ressources financières.
En effet, en dépit des efforts entrepris par le Secrétariat Exécutif pour la mobilisation des contributions des pays, la COMIFAC est confrontée à une grave crise due à une forte tension de trésorerie, en plus de l’insuffisance du personnel prévu dans l’organigramme pour la mise en œuvre des activités du Secrétariat Exécutif. C’est là, entre autres, une des raisons ayant motivé l’organisation de la présente session extraordinaire du Conseil des ministres de la COMIFAC à Kinshasa. Il est également prévu en marge de cette session la tenue d’une réunion restreinte du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo. La facilitation y relative est assurée par l’Union Européenne.
Outre les experts venus des pays membres, la cérémonie du début des travaux d’experts, préparatoires à la session extraordinaire du Conseil des ministres de la COMIFAC, a connu la présence des membres du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) et d’autres partenaires au développement locaux notamment, la coopération Allemande (GIZ/PBF) et le Fonds Mondial pour la Nature (WWF). Ils ont apporté leur accompagnement matériel, financier et technique dans l’organisation de ces assises de Kinshasa.
Le coup d’envoi de ces travaux a été lancé par le ministre de l’Environnement, Conservation de la nature et Développement durable, Robert Bopolo, entouré du Représentant du Secrétaire général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et de celui du Président en exercice de la COMIFAC.

AMBALU/Cp