Une centaine des jeunes cadres catholiques se réclamant de la Majorité se sont rendus hier mercredi 1er octobre 2014, à la Nonciature pour déposer une pétition dans laquelle ils désapprouvent la prise de position des évêques contre toute modification de l’article 220 de la constitution de la République Démocratique du Congo.
N’étant pas reçus car les portes de la Nonciature étaient fermées, ces jeunes cadres catholiques de la Majorité ont tout simplement glissé leur pétition dans la boite aux lettres du bâtiment.
Dans leur memo adressé à Sa Sainteté le pape François à Rome, lu devant le portail de l’Ambassade de Saint-Siège à Kinshasa par leur coordonateur Jean-Pierre Lihau, ces Jeunes Catholiques ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme la violation par les membres de la Conférence Nationale Episcopale du Congo, du sacrosaint principe de la laïcité tel que formulé à l’article 1er de la constitution congolaise. Ils ont invité à cet effet, les évêques à observer le principe corolaire de la séparation entre l’Etat et l’Eglise tel résumé dans les saintes écritures : « à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ».
Tout en fustigeant la politisation permanente et à outrance des lieux du culte, ces jeunes de la Majorité se sont dit préoccupés par les effets prévisibles de cette action du clergé consistant à mobiliser les fideles contre la révision de l’article 220 de la constitution. Ils recourent ainsi à la sagesse du successeur de Saint Pierre, le Pape François, pour que la Sainte Eglise Catholique du Congo soit ramenée au milieu du village. « Ainsi, révisionnistes et anti révisionniste, coupable de quelques péchés, garderont l’espérance du pardon que procure la contrition des cœurs au confessionnal où le berger du jour fait participer à l’action de cette parole vivante du christ » ont-ils renchéri.
Il faut rappeler qu’en dates successives du14 et 15 septembre 2014, les curés et catéchistes ont relayé dans les paroisses respectives, le message des évêques catholiques regroupés dans la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), en visite ad limina à Rome, exhortant ouvertement sans parabole la communauté entière des chrétiens et des hommes de bonne volonté à se liguer contre toute modification de l‘article 220 de la constitution du 18 février 2006 en RDC.
ERIC WEMBA