
Lisanga Bonganga, Jonas Tshiombela, Alexis Kadima, Gabin Tshiteya… font pression
pour obtenir les élections crédibles et apaisées dans le délai constitutionnel.
A l’approche du 20 décembre, les Alliés de Tshisekedi accélèrent les choses. Pourvu que le pays ne connaisse pas un chaos au lendemain de la fin constitutionnelle du mandat de l’actuel chef de l’Etat. Dans cette perspective, le Front du peuple se place une fois de plus au devant de la scène politique. Lisanga Bonganga, qui en est le coordonateur, et ses partenaires décrètent ainsi mars le " mois du Dialogue en République démocratique du Congo ". Et pas n’importe quel Dialogue. Cette plateforme de l’Opposition, fidèle à sa vision, ne jure que par un forum " sous la médiation de la Communauté internationale ".
Lisanga Bonganga l’a dit hier mercredi 2 mars lors d’une conférence de presse au siège de ce regroupement politique à Gombe. La démarche suivie par ce groupe d’opposants, explique-t-il, " est un moyen de pousser la Majorité présidentielle aux élections crédibles et apaisées avant la date butoir de 20 décembre 2016 ". " Oui au Dialogue anti glissement, oui au Dialogue qui ne viole pas la Constitution, oui au Dialogue soutenu par Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies ". Des phrases on ne peut plus claires du front du peuple qui traduit la volonté de ses membres de mettre fin à l’imbroglio autour de la tenue ou non du forum politique devant permettre aux Congolais de baliser la voie pour des scrutins apaisés et respectant l’esprit de la Constitution.
" Le temps qui court ne nous est pas favorable ". Face à cette triste réalité, Lisanga Bonganga veut voir les acteurs politiques congolais à commencer par ceux de l’Opposition politique à se ranger à l’idée d’Etienne Tshisekedi par rapport au Dialogue. " Il est vrai que notre famille politique de l’Opposition vient de recruter plusieurs personnalités ces derniers temps. Mais cela ne change en rien la place qu’occupe chacun de nous. Nous, nous sommes derrière Tshisekedi. Voilà pourquoi nous nous opposons farouchement au Dialogue convoqué par le chef de l’Etat", affirme Lisanga.
Jonas Tshiombela, une des figures de proue du Front du peuple, apprécie l’idée selon laquelle le Dialogue en RDC devrait être convoqué par la Communauté internationale. " La RDC, comme les autres pays du monde, n’évolue pas d’une manière isolée. Nous faisons parties des Nations Unies et je trouve normal que cette institution nous vienne en aide. D’ailleurs, ce n’est pas pour la première fois qu’un étranger permette aux Congolais que nous sommes d’avancer dans les pourparlers entre Congolais ".
Le même discours a été tenu lors du passage du Front du peuple à la Centrale électorale. Dans le cadre de ses rencontres avec les acteurs socio-politiques de la RDC, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a échangé jeudi dernier avec la plateforme. La rencontre entre le bureau de la CENI et les alliés des Tshisekedi a porté sur l’évaluation du processus électoral. Corneille Nangaa et son équipe ont présenté les contraintes à l’organisation des élections dans les délais constitutionnels.
De son côté, le Front du peuple a demandé à la centrale électorale de faire en sorte que la constitution soit respectée. "Les échanges continuent entre le bureau de la CENI et le Front du peuple, a fait savoir le coordonnateur et porte-parole de cette plate-forme, Jean-Pierre Lisanga Bonganga. R. MABANDU