Le schéma d’un Dialogue en catastrophe se profile à l’horizon !

Mercredi 11 mai 2016 - 11:04
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En analysant la structure de la crise congolaise, il apparaît évident qu’aucun de ses différents protagonistes ne détient seul la clé de son dénouement. Toute attitude unilatérale ou radicale ne fera qu’accentuer ladite crise à terme et consacrer le blocage total.

 

Les évidences

Commençons par la posture du G7 et de la Dynamique de l’Opposition qui nous mène à une terrible impasse. En effet, rejeter catégoriquement le principe du Dialogue, revient à fermer la porte aux différentes évidences qui s’imposent sur la scène politique.

 

Impasse est en tout cas le terme qui convient dès lors que demander un simple Dialogue Majorité – Opposition dans le strict cadre de la Ceni aboutit à terme à un cul-de-sac.

 

La Ceni dit être incapable d’organiser les élections dans le délai constitutionnel. Le G7 et la Dynamique l’accusent d’être de mèche avec le pouvoir. Dans ce contexte, comment réussir un Dialogue dans le strict cadre de cette Ceni à laquelle on ne croit pas ?

 

D’autre part, la MP juge ce fameux Dialogue inopportun pour autant que pouvoir et Opposition siègent valablement aussi bien au bureau de la Ceni qu’au sein de son Assemblée plénière. Et jamais un délégué de l’Opposition au sein de la centrale électorale ne s’est désolidarisé des décisions de son institution. Tout comme, à l’inverse, aucun parti d’Opposition n’a publiquement désavoué ses représentants à la Ceni.

 

Moralité : il n’y a qu’à s’incliner devant les évidences. La première et la plus importante d’entre elles, c’est l’Udps qui la révèle; il faut s’en remettre à la contre expertise des experts onusiens et ceux de l’OIF. Si cette expertise atteste de l’impossibilité de respecter les délais, il n’y a que la classe politique qui aura le mandat de décider de la suite et non la Ceni.

 

A bon entendeur...

Sur un autre registre, quoique favorable au Dialogue, l’Udps s’illustre par des revendications qui à terme constituent un refus du Dialogue; Au demeurant, que ce soit avec le G7, la Dynamique ou l’Udps, la crise politique congolaise reste sans la moindre solution pour l’instant.

 

Certes, l’Opposition compte sur la rue pour se faire entendre au moment opportun. Mais il ne faut pas oublier que toute les démarches, de l’Opposition devront se faire en accord avec l’esprit et la lettre de la Constitution.

 

Les uns invoquent l’article 64 alinéa premier. Les autres opposent systématiquement l’alinéa deux du même article. Le schéma d’une terrible impasse se trouve ainsi planté, sur fond de burundisation de la crise congolaise.

 

Dans ce contexte, il ne va plus rester à la Communauté internationale qu’une seule option; faire intrusion au cœur de la crise congolaise pour imposer une solution au forceps. Point n’est besoin de le répéter, ce sera comme à Sun City fin 2002. A bon entendeur …

Par LP