La desserte en eau potable dans certains quartiers de la ville de Kinshasa continue à poser problème. Tel est le cas de l’avenue Elengesa, dans la commune de Makala, où la population est contrainte d’effetuer une descente longue de 5 Km partant de l’avenue Nguza à l’avenue By-Pass a suffi pour se rendre compte de situation.
Selon les habitants de ce quartier, ce sont les fuites d’eau qui ont détruit cette avenue aujourd’hui en état de délabrement avancé. L’eau coule ici à longueur de journée et rend ainsi impraticable cette grande avenue depuis quelques années.
En plus, la population de ce coin de la capitale ne sait s’approvisionner en eau potable pour faire le ménage. L’eau potable ne coule que la nuit, exposant la population à l’insécurité.
Interrogés, les habitants de l’avenue Elengesa se plaignent du coût de l’eau qu’ils ne consomment pas.
Pour mettre fin à cette situation, la REGIDESO, à travers la Cellule d’exécution des projets eau (CEP-O), dans le cadre du Projet d’Alimentation en eau potable dans le milieu urbain et semi urbain (PEMU), un projet de la Banque Mondiale, procède au remplacement de la tuyauterie. Ce projet de la banque mondiale s’attèle ainsi à améliorer la desserte en eau potable dans beaucoup de communes de Kinshasa, notamment sur l’avenue Elengesa.
D’après l’ingénieur Philippe Lumeka de la CEP-O, le projet PEMU tient à corriger cette situation qui a trop duré. « Les conduites existantes sont vétustes, il faut donc les remplacer », a-t-il signalé. C’est ce que fait le PEMU depuis l’année passée dans ce quartier de la commune de Makala.
L’ingénieur Philippe Lumeka a fait savoir que le PEMU a placé une grande conduite sur 3 km, allant de Nguza à By-Pass, sur la principale artère qu’est Elengesa. Concernant le raccordement sur les réseaux tertiaires, il manquait des pièces utiles constituées de tee, vannes et autres pièces. Ainsi, a-t-il poursuivi, la CEP-O a déjà fait la commande, et ces pièces seront à Kinshasa d’ici la fin du mois de mars. Et l’opération de raccordement au réseau domestique va commencer au mois d’avril de cette même année.
Abordée sur les conditions de la desserte en eau potable, la population de cette partie de la commune de Makala, n’a pas caché sa désolation. Mamie Nzuzi, mère de famille d’une cinquantaine d’année, delie sa langue : " Nous avons beaucoup souffert dans ce quartier pour nous approvisionner en eau potable. Je suis mère de 5 enfants. Imaginez la charge et le besoin en eau par jour ! Les robinets que nous avons dans nos parcelles sont des échantillons. L’eau coule rarement vers 3 heures du matin. Il nous est difficile de remplir nos récipients. Nous préférons aller puiser là ou il y a des fuites la journée. Pourtant, nous payons très cher l’eau que nous ne consommons pas.
" Une autre ménagère de ce quartier, Martine Mbo, la quarantaine révolue, sollicite la fin des travaux entamés par la CEP-O/REGIDESO pour faciliter l’accès à l’eau potable. " Nous sommes fatigués de vivre dans cette situation. Nous sommes en pleine capitale, mais nous vivons comme si nous étions au village", déplore-t-elle. Mathy MUSAU