
Mise sur pied en 2011 et dénommée «Initiative pour un Congo Nouveau « ICN », elle a été élargie plus tard à d’autres forces politiques et sociales pour devenir «Nouvelle Initiative pour le Congo» (NIC). Plusieurs célébrités politiques congolaises et scientifiques font partie de la nouvelle plate forme qui a été présentée officiellement au public le vendredi 9 avril 2016 dans la salle «Planète Force» à Kasa-Vubu. Au premier rang il y avait Mokonda Bonza (président de ladite plateforme et de la Convention des Démocrates Chrétiens ou CDC ), André Liwa ( Démocrates Chrétiens Fédéralistes), le patriarche Léon Engulu ( UNADEC), l’historien Kambayi Buatshia…..Me Stanislas Muamba, SG et représentant le numéro un des RSF Lunda Bululu, Rigobert Mutuba délégué par Bo Boboliko pour le compte du PDSC, Mandungu pour le Front Commun des Nationalistes …
Peu avant d’appeler ses pairs à apposer leurs signatures sur l’acte constitutif de la nouvelle plate- forme, le secrétaire général des RSF a expliqué qu’en raison des ratés observés après la messe de Sun City, des violations des droits de l’homme, de la Constitution et d’autres problèmes auxquels le pays fait face, le collectif des patriotes a décidé de s’unir pour éviter à la RDC de sombrer dans le chaos, mais aussi pour conquérir le pouvoir et l’exercer dans le cadre de l’alternance.
Florentin Mokonda a lu ensuite le projet de société de la nouvelle plateforme.
Passé glorieux
« Le 30 juin 1960, le Congo accède à la souveraineté nationale et internationale dans une liesse populaire. L’économie du jeune pays indépendant est prospère», a dit d’emblée Mokonda, qui a égrené ensuite le tableau idyllique du nouvel Etat, à savoir un secteur éducatif comptant parmi les meilleurs d’Afrique, un revenu par tête d’habitant en croissance et équivalent à celui du Canada, de la Corée, un volume élevé d’emplois…..
Descente aux enfers
« 56 ans plus tard, force est de constater que l’édifice hérité de la colonisation s’est effondré », a déploré ce sénateur
A la manière d’un entomologiste qui dissèque un insecte, il a expliqué à sa manière les raisons qui ont provoqué cette descente aux enfers. Il s’agit, selon lui, de l’incapacité des dirigeants de conduire dans la légalité les affaires de l’Etat, de régler les conflits sociopolitiques, de satisfaire les besoins élémentaires de leurs compatriotes. Reprenant un rapport de la COMESA ficelé en 2008 et transmis au gouvernement et où il est dit qu’un quart des revenus d’importation est déclarée et alimente le budget de l’Etat, il a affirmé que la plupart des fonds créés à l’initiative du gouvernement servent plus à gonfler les comptes des gestionnaires et de leurs mentors. Ces travers ont provoqué une fracture sociale pouvant faire imploser le pays, a-t-il prévenu. Il a fait savoir que la RDC a un PIB de 315 dollars par tête d’habitant (chiffres de 2015) contre 700 dollars ( Niger) et 1000 dollars ( Mauritanie).
Il a précisé que les sociétaires du NIC ont opté pour l’économie sociale du marché et comptent relever six défis. Il y a d’avord la refondation de l’Etat congolais par le biais de la réaffirmation sans partage de la souveraineté de la RDC. Le second défi est celui de la bataille pour la transfiguration du Congolais
La lutte contre la pauvreté, la croissance soutenue et durable, l’éducation et la santé sont leurs autres principales préoccupations. C’est dans ce sens qu’il a évoqué la création d’une nouvelle carte scolaire, la professionnalisation de l’enseignement supérieur et universitaire, et fait état des réformes institutionnelles et actions spécifiques censées booster des secteurs de l’économie, de l’électricité, de l’agriculture……
Kambayi a martelé que le Congo va mal depuis longtemps et a besoin des prophètes. Dans le passé, a-t-il rappelé, on parlait du mal zairois et aujourd’hui, du mal congolais. Le programme des NIC est ambitieux mais réalisable, a-t-il conclu.
Jean-Pierre Nkutu