Des délégués des partis politiques (Majorité et Opposition), des leaders de la Société civile, des animateurs de la Commission nationale électorale indépendante (CENI), des représentants du gouvernement, etc. ont réfléchi, hier mercredi 4 novembre 2015 au Cercle Elaïs de la Gombe, sur la poursuite du processus électoral en RD Congo. « Nous devons anticiper, envisager les futurs possibles par rapport au déroulement du processus électoral. Et cela se fait par une méthodologie dite prospective consistant à créer des scenariis en suivant un certain nombre des règles et des normes, notamment en regardant les incertitudes possibles que nous pouvons avoir, mais en combinant les forces motrices, c’est-à-dire les facteurs qui peuvent influer positivement ou négativement dans le processus, et au regard de cela il y a plusieurs scénarios qui peuvent apparaître en partant du pire au meilleur. Et nous les exposons justement auprès de différents acteurs », a expliqué Eugène Kandolo Cibangu, assistant principal et coordonnateur du programme.
Journée de relance, car débutée en 2013 à Kinshasa, les animateurs de ce projet ont jugé bon de le pérenniser et le transposer dans trois provinces, notamment, au Kongo Centrai et au
Nord-Kivu.
A en croire Eugène Kandolo, la « Réflexion prospective » a comme ancrage les incertitudes et les imprévisions. S’il y a un cas plus évident, souligne-t-il, il n’intéresse pas l’étude prospective, mais lorsqu’on fait face à un cas dont on ne peut pas deviner la suite, celui-ci peut nous servir de force motrice.
Pour sa part, Eve Thompson, directrice résidente RDC de l’institut National Démocratique pour les affaires internationales (NDI), exhorté les acteurs socio-politiques congolais à l’inclusion. « Un tel sentiment d’inclusion est avant tout, renforcé par un processus électoral crédible. Cela donne, aux citoyens ordinaires la confiance qu’ils ont le contrôle de leur propre destin et qu’ils peuvent participer activement au développement social, économique et politique de leur propre pays », a-t-elle martelé.
Au nom de l’Institut McCain, Christine Busser, a salué la démarche dite « réflexion prospective » que les acteurs socio-politiques congolais ont volontairement accepté de suivre. « Elle est un outil qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années déjà, particulièrement dans le monde des affaires, mais aussi dans le .contexte politique... » a-t-elle indiqué.
Il convient de noter que l’institut McCain pour le leadership international est un think tank basé à Washington DC, en coopération avec l’Université Arizona State, dont la mission est de «leadership avance basée sur la sécurité, les possibilités économiques, la liberté et la dignité humaine, aux Etats-Unis et dans le monde. ». L’institut a été créé en 2012 et est nommé en l’honneur du sénateur américain de l’Arizona et candidat à la présidentielle 2008 pour le compte du parti républicain, John McCain. Basé â Washington, DC, l’Institut McCain fait partie de l’Arizona State University.
Par Tshieke Bukasa